DELPHINE DE VIGAN : « JE VIENS D’IMMIGRER RIVE GAUCHE »

Delphine de Vigan, marraine du Festival Quartier du livre (Paris 5è).

L’auteur du best-seller « D’après une histoire vraie » (Lattès) entame une vaste exploration du quartier latin auquel elle ne connaît rien et marraine le Festival Quartier du livre (Paris 5è), l’une des alternatives les plus ambitieuses au Salon du Livre…

Enfin un parachutage littéraire parfaitement assumé et sans complexes ! Marraine de la 3è édition du Festival Quartier du Livre (Paris 5è), la seule manifestation culturelle où l’on peut parler tranquillement bouquins (un verre à la main ou pas) dans un arrondissement entier de la capitale, l’écrivain Delphine de Vigan qui donnait hier soir en compagnie de la Présidente du Conseil Régional d’Ile de France Valérie Pecresse et de la Maire du 5è arrondissement de Paris, la toujours pétillante Florence Berthout, le coup d’envoi des 250 ateliers, rencontres, débats et conférences organisés du 17 au 24 Mai 2017 au Quartier Latin, nous avouait tout ignorer ou presque du quartier historique des étudiants, des éditeurs et des écrivains…

Prochain roman en 2018

« Pour tout vous dire, je suis plutôt quelqu’un de la rive droite. Mais comme je viens d’immigrer rive gauche, je suis en train de découvrir le 5è qui n’est pas très loin de chez moi », rassure l’auteur du best-seller D’après une histoire vraie, Lattes (Prix Renaudot 2015, écoulé à plus de 500 000 exemplaires, hors format poche) qui prépare dans le plus grand secret son prochain romain à paraître vers 2018. « Qu’un quartier entier fête le livre, voilà une bonne nouvelle ! Car les livres nous invitent dans un espace mouvant, changeant, jamais figé » a déclaré cette ancienne directrice d’études dans un institut de sondages qui a commencé à écrire à l’âge de 12 ans (elle avait même joué enfant le rôle d’une écrivain dans un film en super 8) et connu son premier succès d’édition en 2002 avec Jours sans faim (Lattès), inspiré de sa propre relation à l’anorexie. Avant d’enchaîner les succès avec No et moi, Les heures souterraines, Rien ne s’oppose à la nuit, D’après une histoire vraie et un joli flop au cinéma avec son premier film A coup sur (co-écrit avec l’humoriste Chris Esquerre)…

Portraits d’écrivains

« Désormais, j’ai la grande chance de pouvoir prendre trois ans pour écrire un livre. C’est un long tunnel de solitude », confiait il y a quelques années Delphine de Vigan. « Etre écrivain a totalement modifié ma façon de vivre. Tout ce que je vis, tout ce que je vois, est potentiellement de la matière. C’est mon émotion face à certaines situations, à certaines personnes qui va nourrir mon écriture, comme quelque chose qui s’emmagasine automatiquement. » Si vous voulez vous avoir la chance ou la malchance d’être l’une de ses sources d’inspirations (ou n’avez tout simplement pas le temps d’attendre 2018), foncez à la Mairie du 5è arrondissement de Paris voir l’expo Portraits d’écrivains de Hannah Assouline, à la librairie L’arbre du voyageur (55 rue Mouffetard, Paris 5e) le 23 Mais à 19h pour une rencontre avec l’auteur Laurent Seksik (Romain Gary s’en va-t-en guerre, Flammarion), au Panthéon pour la remise du Prix du livre d’Histoire contemporaine (avec Jean-Louis Debré, Florence Berthout, Renaud Dély, Michel Wiewiorka) ou au restaurant Chez René (14 Boulevard St-Germain, Paris 5e) le Mardi 23 Mai à 17h précises pour la grand débat de nos amis du magazine Grand Seigneur (Livres de cuisine, du lard ou du cochon ?) animé par Olivier Malnuit. Et comme dirait Delphine de Vigan : « on peut réinventer sa vie avec la littérature, mais surtout la comprendre… » A la vôtre !

Festival Quartier du livre, du 17 au 24 Mai 2017. Plus d’infos sur : www.quartierdulivre.fr

Fanny Bourdin

Grand Seigneur (N°8), le magazine du plaisir à table, en kiosques !