TEST : ÊTES-VOUS UN SQUATTEUR D’OPEN SPACE ?

squatteur open space

Vous n’êtes pas un mauvais bougre. D’ailleurs, vous êtes la plupart du temps de bonne humeur et disposé à rendre service. Si seulement vous pouviez n’être que ça…

Si vous restez tard au bureau, êtes joignable à toutes heures de la nuit, assistez à chaque meeting… Ce n’est pas parce que vous êtes un mordu de boulot. Certes vous êtes bosseur, mais pas plus qu’un autre. En réalité, votre omniprésence s’explique par la frontière devenue inexistante entre vos vies pro et perso. Vos collègues sont vos amis, l’open space est votre appart et les missions votre passion. Véritable tardigrade du taf, la situation a dégénéré au fil du temps et vous êtes à présent hors de contrôle. Ouvrez les yeux, vite.

VOUS AVEZ VOTRE PROPRE UNIFORME
Quand le maître mot de votre look est « confort », il devient urgent de se remettre en question. Vous avez commencé avec le short en été puis les tongs, est ensuite venu le jogging en hiver pour finir avec le sweat à capuche. Que vous n’ayez pas de goût, ça vous regarde. Mais que vous infligiez à vos collègues la vue de vos orteils le lundi matin, c’est non. Un chino beige et une paire de Faguo seraient plus acceptables. C’est dire.

VOUS DÉTESTEZ LE FLEX OFFICE
Dès l’instant où vous n’avez plus eu le droit de décorer votre bureau, vous avez fait la gueule. Le petit cadre de votre chat ? Ça dégage. La fausse plante ? Poubelle. La pile de notes volantes avec trois mots griffonnés « parce-qu’on-sait-jamais-ça-peut-servir » ? Bye-bye. Chaque espace de travail est devenu impersonnel, et vous devez bien l’admettre : cela vous met hors de vous. Qu’allez-vous faire de votre bordel ? Le rapporter chez vous et faire du télétravail ? JAMAIS.

VOUS NE SAVEZ PAS DIRE ADIEU
Lorsque l’on continue d’être invité aux pots de départ alors que ça fait trois ans qu’on a quitté la boîte, ce n’est pas parce que l’on est très apprécié. Non. C’est parce que personne n’a compris que vous étiez partis. À force de revenir déjeuner deux fois par semaine avec vos anciens collègues, d’utiliser le micro-onde de l’open space et d’ajouter les nouveaux stagiaires sur LinkedIn, vous avez semé la confusion. Il est temps de couper le cordon une bonne fois pour toute et de refuser le prochain séminaire. Pensez à changer votre signature de mail aussi.

VOUS AVEZ DEUX ADRESSES POSTALES
A l’instar du « confort », le « pratique » n’est jamais de bonne augure. Évidemment que se faire livrer ses colis Amazon au taf est « pratique ». Mais on n’est pas chez votre mère, là. Déjà que tout le monde ferme les yeux sur la ramette de papier que vous glissez dans votre sac chaque début de mois, alors quand vous avez proposé de ramener votre machine à café pour éviter de payer 50 centimes celle du rez-de-chaussé, il a fallu intervenir. L’open space n’est pas l’annexe de votre domicile que diable.

VOUS AVEZ RÉSERVÉ UN ÉTAGE DU FRIGO
Vous êtes le seul à l’utiliser, d’ailleurs. Pourquoi dépenser vos tickets resto alors qu’un tupperware de pâtes au pesto fait parfaitement l’affaire ? À force, une dizaine de fourchettes plus ou moins propres traînent dans votre casier et à côté de l’évier commun. Magnanimes, vos collègues ont abandonné ce combat (ils avaient remporté celui contre les œufs durs), mais faites un effort et arrêtez de bouffer tout ce que les autres se risquent à laisser dans le frigo. Vautour.

VOUS AVEZ VOS PROPRES RÈGLES D’HYGIÈNE
Une fois de plus, que vous décidiez de laisser moisir votre vaisselle chez vous, c’est votre problème. Mais la tasse du boulot qui commence à verdir à côté de la gourde jaunie… Vous écœurez tout le monde. Idem pour les cinq vestes de mi-saison pendues au porte-manteaux depuis des mois et le troisième parapluie que vous venez d’oublier. Sans parler de vos affaires de sport, sales, dans votre casier. Combien de fois va-t-il falloir vous le répéter : vous n’êtes pas chez vous.

VOUS ÊTES PILIER DE BAR AUX AFTERWORK…
…Vous êtes même l’admin du groupe Whatsapp « Un p’tit coup ? », une conversation mise en sourdine et archivée par les trois-quarts de l’open space. Payer les tournées de shots n’y changera rien, vous êtes simplement trop à l’aise, ce n’est pas l’EVG de votre cousin. Et arrêtez d’imposer des tunnels aux stagiaires, votre parcours professionnel est intéressant, mais pas à 22h00 avec une bière à la main. Inutile de préciser que vous êtes le dernier à partir. Trouvez-vous des potes, sérieux.

VERDICT : Vous cochez plus de trois cases ? Il est temps de verser un loyer à votre boss.


Par
Suzanne Derquine