Cet édito s’autodétruira-t-il dans 60 secondes ? Un rapide examen de la carrière de Tom Cruise, Mister Mission Impossible himself, nous permet d’obtenir un début de réponse. Après avoir ressuscité les salles de cinéma au sortir de la pandémie (nous en avons déjà parlé dans ces pages), Cruise, acteur et producteur émérite de la franchise Mission: Impossible, poursuit la sienne, de mission : repousser les limites du cinématographiquement possible (dans le registre du blockbuster d’action) tout en restant fidèle à une ligne de conduite inchangée en quarante ans de carrière. Ses deux principes ? Réaliser lui-même des cascades dignes d’un Buster Keaton égaré dans un Looney Tunes, et, surtout, valoriser les talents qui l’entourent.
Quelques exemples ? En interview, Jessica Chastain révèle comment Cruise, en la libérant de son contrat sur Oblivion et lui permettant ainsi de rejoindre Zero Dark Thirty, a transformé le cours de sa carrière. Quant à la jeune garde de Top Gun : Maverick, j’ai nommé Miles Teller et Glen Powell, ils racontent comment la star du film les a poussés à suivre des entraînements intensifs afin que ces deux newbies puissent briller, eux aussi, dans les scènes de défi aérien, Cruise partageant avec eux les séquences les plus marquantes du film… Sans oublier son prosélytisme pour les œuvres des confrères : en ce moment, ce passionné de films à sensations encourage ses fans à se rendre en masse dans les salles de ciné pour y voir le Sinners de Ryan Coogler. Ou comme le résume notre coverstar Pom Klementieff, à l’affiche de Mission: Impossible – The Final Reckoning (à voir dans une salle de cinéma dès le 21 mai !) dans son éclairante interview : « Tom Cruise veille à ce que les autres personnages aient leur moment de gloire… »
Ici, chez Technikart, où nous réalisons chaque mois de rocambolesques cascades éditoriales (à ne pas tenter chez soi !) afin de créer le magazine le plus pop possible, comment rester insensible à cette approche « talent first » ? Notre credo ? Placer les artistes au cœur de chaque projet, qu’il s’agisse des journalistes, photographes, réals ou stylistes avec lesquels nous travaillons, ou des comédiennes et comédiens que nous mettons chaque mois en couverture. Ou pour dire les choses en langage d’agent hollywoodien : nous ne cherchons pas seulement à briller, mais à mettre en avant ce qui rend chacun de ces talents unique. (Résolution à garder en tête une fois cet édito autodétruit…)
Bonne lecture,
On se retrouve dans un mois,
Laurence Rémila
Rédacteur en chef