Sacha et Augustin, les Bouvard et Pécuchet de la critique littéraire, viennent tout juste de recevoir le caustique White de Bret Easton Ellis. Et ils ne sont pas d’accord avec la ligne Tech (pour nous, c’est un chef d’oeuvre). Magnanime, on publie quand même leur chronique.
POINT FORT
• La plume acide de BEE (Bret Easton Ellis) qui rappelle celle d’un MT (Mark Twain), d’un MH (Michel Houellebecq) ou d’un GP (Georges Perec). Ajoutez à ça un humour noir qui se réclame autant d’AVLIA (Auguste de Villiers de L’Isle-Adam) que de DAFS (Donatien Alphonse François de Sade) ainsi qu’un style incisif à la PACL (Pierre Ambroise Choderlos de Laclos). Notons également les influences de FOG (Franz- Olivier Giesbert), MOF (Marc-Olivier Fogiel) et de la MSN (Messi/Suarez/Neymar).
POINTS FAIBLES
• L’ouvrage fait plus de 140 caractères.
• Les punaises de lits peuvent s’y nicher.
• Bret Easton Ellis ne pourrait plus dire ça aujourd’hui
• Aucune mention de la première social justice warrior et précurseuse du mouvement #MeToo : la « dame blanche » bien connue des autostoppeurs ruraux.
LE SAVIEZ-VOUS ?
• Les Français ont l’esprit, les Anglais l’humour et les Américains la lourdeur.
POUR ALLER PLUS LOIN
• Dormir sans larmes (Dr. Rosa Jové)
• La schizophrénie de l’adulte (Mohamed Saoud et Thierry d’Almato)
• Et vous trouvez ça drôle ? (Coluche)
LE PASSAGE-CLEF :
« Rétrospectivement, je comprends combien mon divorce, à peine élu, a pu déstabiliser les Français. Sans parler des dix jours de l’été 2007 passés aux Etats-Unis à essayer, contre l’évidence, de sauver mon couple. C’est peu dire qu’à l’époque l’attitude de Cécilia me stupéfia. Je n’avais rien anticipé. Je n’y avais rien compris. Je subissais sans pouvoir contrôler une situation, qui, chaque jour, devenait plus incompréhensible. Alors que je m’étais tant battu pour sauver ma famille, le lendemain du divorce, je me réveillais au Portugal où je me trouvais pour un sommet européen avec un poids immense en moins. J’étais soulagé. C’était fait. Je l’avais craint, j’avais tort. »
– Nous n’avons trouvé aucune phrase digne d’intérêt donc voici un extrait de Passions, de Nicolas Sarkozy, sorti le 27 juin dernier.
L’AVIS DE SACHA
« Mon fils de quatre ans pourrait faire mieux que ça s’il était encore en vie. »
L’AVIS D’AUGUSTIN
« Vivre à Los Angeles ne semble pas réussir à Bret. Pourquoi ne pas faire un voyage pour se changer les idées ? Je lui conseillerais le San Francisco hétéro, un endroit chouette. Qu’il y fonce sans trop se poser de questions ! En plus vu le style de son livre il pourra sans aucun problème utiliser les places ‘’handicapés’’. »
CONCLUSION
Avec un livre tiré à plus de 100 000 exemplaires et en tête des ventes, une excellente publicité ainsi qu’une omniprésence dans les médias, Bret Easton Ellis nous prouve qu’aujourd’hui, on ne peut plus rien dire.
