THÉODORE PELLERIN : « SE LIBÉRER DU POIDS DE LA MASCULINITÉ »

THEODORE PELLERIN

Après avoir crevé l’écran dans La Dérive des continents l’an dernier, l’acteur de 25 ans enchaîne les projets hollywoodiens…

Tu joues un migrant engagé dans une ONG dans La Dérive des Continents du réalisateur suisse Lionel Baier. Ça fait quoi d’être dirigé par ce cinéaste engagé ?
Théodore Pellerin : C’est quelqu’un d’extrêmement brillant et érudit. C’est un réalisateur qui n’est pas dans l’ego, qui aime les gens et son équipe. Toute cette énergie s’infuse sur le plateau de tournage et crée un environnement à son image.

Tu y joues aux côtés d’Isabelle Carré…
Elle possède une grande sensibilité et une grande écoute pour ses partenaires. Passer du temps avec Isabelle et la voir travailler, c’est nourrissant.

Tu joues une drag-queen dans le prochain film de Sophie Dupuis. Un rêve pour toi ?
Oui, c’était un vrai désir de jouer en se libérant du poids de la masculinité et de m’émanciper de mon éducation. Ça été très important aussi dans le processus avec Sophie de ne pas créer une identité féminine trop caricaturale, mais de trouver puis de développer la féminité du personnage et, naturellement, la mienne.

Tes prochains rôles ?
Je suis dans Beau Is Afraid d’Ari Aster avec Joaquin Phoenix qui sort en avril. Je viens de finir la série Franklin pour Apple avec Michael Douglas et Noah Jupe qui sortira cette année.

Ton rapport avec la mode ?
Adolescent, j’étais très préoccupé par le regard des autres. Pendant longtemps, je pensais qu’il fallait avoir une certaine image pour pouvoir être accepté et ça me pesait assez. Je suis conscient que j’ai un physique un peu hors-norme et ça m’a pris un certain temps avant de l’accepter. Aujourd’hui, je me sens bien avec ça et je pense mieux comprendre les codes sans trop forcément y correspondre.

Le cinéma du futur ?
Je ne me l’imagine pas.

Beau is afraid, d’Ari Aster, en salles prochainement

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Par Mathis Raymond
Photos : Emma Birski