OLE HENRIKSEN : À L’ORIGINE DU GLOW

Ole Henriksen
Ole Henriksen ©Gregers Heering

Bientôt en biopic : à Cannes, No Fat Ego dévoile The Glowing Man lors d’un événement de soutien à Headspace Family, l’odyssée d’un gamin danois martyrisé devenu gourou mondial des soins du visage.

De l’acné kystique aux tapis rouges, du Danemark profond à Sunset Boulevard. On dirait le pitch d’une campagne de sérum anti-âge etc’est pourtant la vraie trajectoire d’Ole Henriksen, bientôt portée à l’écran dans The Glowing Man. Ce biopic flamboyant est annoncé en marge du Festival de Cannes par le producteur danois Niels Juul (The Irishman, Killers of the Flower Moon, Ferrari…) et sa société No Fat Ego, à l’occasion d’un événement privé en soutien à Headspace Family, un service danois desoutien gratuit pour les jeunes et leurs familles axé sur la santé mentale et les rapports aux autres.

Le « glow » d’Ole ne s’est pas allumé tout seul. Né à Nibe, bourgade paumée du Jutland, Henriksen est tabassé parce qu’il est « trop efféminé », survit à la misère, puis développe une acné grave en Indonésie. Sauvé par une esthéticienne de Jakarta, il découvre sa vocation. Il étudie la chimie cosmétique à Londres, puis file à Los Angeles ouvrir un spa sur Sunset Boulevard. En quelques mois, Bowie, Streisand, Cher et Madonna se pressent chez lui. LVMH finira par racheter sa marque. Mais derrière cette histoire à succès à base de senteurs d’agrumesse cache un chapitre sombre : un producteur hollywoodien borderline, une relation toxique, un drame impliquant meurtre et suicide, une fuite. Ce n’est pas juste un conte de fées : c’est aussi une incroyable histoire de survie.

Niels Juul
Niels Juul ©NoFatEgo


Décrit par No Fat Ego comme « un portrait rare et bouleversant d’un homme qui a refusé d’être défini par son passé », The Glowing Man coche toutes les cases du cinéma post-trauma version luxe. Juul, qui s’est déjà attaqué aux vies démesurées de Michel Petrucciani et Giancarlo Parretti (le mec qui a racheté la MGM avec du vent), poursuit ici sa galerie de personnages « bigger than life » avec un prophète du self-care, icône queer, qui au-delà de ses blessures émotionnelles est passé maître mondial du bien-être.


P.A