CATASTROPHE, GROUPE POST-POP : « LE SECRET D’UN BON LIVE ? LA SUEUR ! »

Catastrophe

Les six membres de Catastrophe (Blandine, Pierre, Carol, Pablo, Bastien, Arthur…) débarquent le 14 juin sur la scène éphémère du Bon Marché Rive Gauche. Au programme ? Un concert forcément explosif ! 

À l’occasion des 30 ans des Vieilles Charrues et des 170 ans du Bon Marché Rive Gauche, le grand magasin organise une série de concerts gratuits au travers d’un warm-up inédit – l’exposition « Un Air d’Été, invité d’honneur Les Vieilles Charrues » est à retrouver en magasin, jusqu’au 19 juin. 

Vous serez sur la scène du Bon Marché Rive Gauche, le 14 juin. Que vous inspire le fait de vous retrouver là-bas ?
Catastrophe : L’envie d’y créer des surprises, d’y donner un concert… Et, peut-être, qu’on arrivera à arrêter le temps. 

Vaste programme pour ce concert !
Oui. Vous pourrez également jeter un œil à la vitrine imaginée par le groupe, avec des figurines à notre effigie dans un sablier, afin de rappeler notre rapport au passage du temps. 

D’où vient le nom Catastrophe ? 
Il date de nos débuts, en 2015. Ce n’est pas une catastrophe comme on l’entend, mais plutôt un bouleversement : un élément qui arrive et vous fait changer de point de vue. C’est pour ça qu’on dit souvent « tout pourrait être autrement »… 

Dès le départ vous aviez l’intention de changer les choses ?
Oui : essayer de se surprendre, de ne pas céder au pessimisme et de tenter des choses. On n’a pas la prétention de vouloir tout changer, mais en tout cas, on veut essayer autre chose.

C’est quoi le secret de longévité d’un groupe ?
Ne pas se précipiter, ne pas céder à l’obligation de suivre la mode et faire ce qui nous inspire et nous plaît sans se demander comment on se situe dans un courant actuel. Il faut également avoir des relations humaines solides, puisque la plupart des groupes se séparent pour des questions de mauvaise entente. Mieux on se connaît, plus on arrive à travailler ensemble et plus on dure. 

C’est important pour un groupe de se coordonner vestimentairement parlant ?
Particulièrement pour un groupe de six, oui ! Ce n’est pas qu’une question d’apparence, mais de cohésion avec la musique, grâce aux vêtements. Tout importe, même les chaussettes…

Vous avez construit votre identité visuelle avec une couleur pour chaque membre du groupe. C’est vous, les Power Rangers de la pop ?
C’est une possibilité (rires). Plus sérieusement, nous portions ces tenues au moment de notre deuxième album, Gong, une comédie musicale. Depuis, on a changé toute notre identité visuelle – aujourd’hui, on est plutôt les Agents Smith (de la saga Matrix, ndlr) de la musique. 

Vous êtes signés sur le très chic Tricatel, un « boutique label » connu pour l’indépendance artistique qu’il accorde à ses artistes. C’est important pour vous ?
Oui, complètement. Et notre label nous permet de faire exactement ce que l’on veut. On aime faire les choses nous-mêmes, quitte à ce qu’elles soient un peu bricolées, plutôt que de les laisser à quelqu’un d’autre et que ça nous échappe. 

Vous préférez le « do it yourself » (« faites-le vous-mêmes ») ?
On a tendance à penser que c’est en faisant les choses qu’on apprend, et qu’un clip avec une bonne idée, même s’il est moins qualitatif, mais plus cohérent avec notre image, sera mieux qu’une vidéo hyper-produite sans idée derrière. 

Et comment imaginez-vous les concerts du futur ?
Il y a déjà eu des concerts dans le métavers, mais ce n’était pas fou. Les concerts auront lieu dans de grandes structures en fibre de carbone (rires). 

Comment décririez-vous l’évolution de vos propres concerts ?
C’était très bordélique au début. Il y avait beaucoup d’énergie, mais assez mal canalisée. Aujourd’hui, tout est écrit, que ce soit la danse, les interventions entre les morceaux… En même temps, on a à cœur de garder cette liberté de pouvoir être surpris sur scène, même entre nous. Que chaque concert soit différent.  On ne va pas refaire la même chose dans toutes les villes, comme si c’était le même public en face de nous.

Les secrets d’un bon live selon vous ?
La sueur, les regards, l’accident, la surprise. La totale !

Et que cherchez-vous à apporter au public pendant vos concerts ?
On fuit l’immobilité sur scène, et on fait toujours participer le public… 

Comment participe-t-il ?
Il faut venir voir ! En ce moment, on fait un tour de magie sur scène avec la participation du public. À chaque concert, on vous fait bouger, on vous apprend des pas de danse… Venez !

www.lacatastrophe.fr

Catastrophe en concert le 14 juin au Bon Marché Rive Gauche 

Découvrez l’exposition « Un Air d’Été, invité d’honneur Les Vieilles Charrues » en magasin et sur le site internet, jusqu’au 19 juin


Entretien 
Théo Lilin
Photo Alexandre Lasnier