Huit ans apreĢs Aimer ce que nous sommes, le pape de la pop francĢ§aise revient avec un nouvel album, Les Vestiges du chaos. Rencontre chez lui, entre tableaux louches, souvenirs de Lou Reed et brochettes japonaises.
Il fait nuit et il crachine quand jāarrive boulevard du Montparnasse : la Closerie dans mon dos, la Coupole et la Rotonde au loin, le quartier de Christophe est bien fourni niveau brasseries. Mais je ne suis pas Gilles Pudlowski. A lāadresse indiqueĢe, je gravis les trois eĢtages et sonne. Cāest Brigitte qui vient māouvrir. Infatigable attacheĢe de presse du beau bizarre, Brigitte est habitueĢe aĢ organiser des interviews aĢ des heures indues. Elle prend ses heures suppleĢmentaires avec le sourire et, le temps que Christophe soit preĢt, māemmeĢne boire un verre aĢ la cuisine. LaĢ, je tombe sur Tof Van Huffel, fideĢle collaborateur de Christophe depuis quinze ans ā deĢjaĢ producteur dāAimer ce que nous sommes en 2008, cāest encore lui qui a reĢaliseĢ Les Vestiges du chaos. Tof me sert du vin rouge et embraye sur lāenregistrement au long cours de ce nouvel album, eĢtaleĢ sur huit ans de Paris aĢ Tanger en passant par Saint-ReĢmy-de-Provence. Le reĢsultat ? Dans le prolongement de Commā si la terre penchait et Aimer ce que nous sommes: un meĢlange percheĢ de pop, de blues et de chanson, dāexpeĢrimentations indus et eĢlectro, de ballades et de grands moments (Ā« Stella Botox Ā», Ā« Drone Ā», Ā« Tu te moques Ā», Ā« E Justo Ā», Ā« Mes nuits blanches Ā») Un quart dāheure passe jusquāaĢ ce que deĢboule Christophe. Jāai beau lāavoir rencontreĢ plusieurs fois, je reste frappeĢ par son incroyable physique de VercingeĢtorix en modeĢle reĢduit. Il est neĢ la meĢme anneĢe quāAlain JuppeĢ mais nāa pas la meĢme touche, avec ses lunettes bleuteĢes, sa crinieĢre et sa moustache. Toujours aussi doux dingue et bondissant, le barde septuageĢnaire māinvite aĢ le suivre aĢ son salon-studio. Jāy retrouve sa deĢco capharnauĢm, son piano Steinway, ses machines et ses syntheĢs, ses juke-boxes et sa collection de vieilles radios, ses affiches, ses feĢtiches, ses bibelots… Il y a beaucoup de femmes, partout : une imposante Vierge noire, et des photos moins catholiques. On sāassoit. Jāenclenche le magneĢto. Christophe, lui, sort un premier mouchoir.
Tu es enrhumeĢ ?
Christophe : Jāai une sinusite aggraveĢe. On pourrait croire que je prends de la coke mais ce nāest pas le cas: cĢ§a māest interdit, la coke, depuis 1982.
Quāest-ce que cāest que ces histoires ?
A lāeĢpoque, jāavais testeĢ cĢ§a et il y avait de lāaspirine dedans, donc jāavais fait un choc aĢ lāaspirine. Jāai pas le droit aĢ lāaspirine, quoi… Plus jamais jāen ai repris, du coup. Les gens sont pas corrects: au lieu de te donner de la bonne coke pure, ils trouvent toujours le moyen de mettre des saloperies dedans. Et tu sais, si tu prends de lāaspirine, tu creĢves.
Pas de coke, donc. Je vois que tu continues le theĢ, par contre.
A part les cocktails, je ne bois que du theĢ japonais, du Genmaicha. Tu sens cette odeur de riz grilleĢ? Ouah. Mais jāen bois beaucoup moins. Avant, jāen buvais dix par jour. Je suis descendu aĢ deux. CĢ§a me va.
La dernieĢre fois quāon sāeĢtait vus ici, en 2014, tu eĢtais aĢ fond dans la peinture : tu eĢtais en train de finir un autoportrait…
Mon autoportrait, il est juste laĢ derrieĢre toi, regarde. Bon, jāai encore beaucoup de taf dessus. (Christophe me montre un tableau abstrait qui a lāair de tout sauf dāun autoportrait.)
Ah ah, il y a deux ans, tu māavais dit que cĢ§a ressemblerait aux dessins dāAntonin Artaud
ā je ne vois pas le rapport !
Artaud eĢtait doueĢ; moi, je suis autodidacte. LaĢ, cette peinture, je vais lui rentrer dedans. Aller vers lāinconnu, comme je fais toujours. Si cĢ§a marche pas, je vais la jeter. Jāai un nouveau concept pour la prochaine : jāai acheteĢ deux eĢnormes tubes, un de noir un de blanc, et je vais attaquer au scalpel sur des grandes toiles dāun meĢtre sur un meĢtre. Faut que jāaille vite, jāaimerais exposer dāici un mois.
Tu es alleĢ moins vite sur ton album : huit ans. Pourquoi tant de temps ?
Juste, tu veux pas commander un truc aĢ manger? Une brochette bÅuf-fromage? Cāest ce quāil y a de pire. Jāaime tout ce qui est deĢgueu. Pour reĢpondre aĢ ta question, je ne fais pas dāalbums: les albums se creĢent eux-meĢmes, des bribes viennent aĢ moi. Et puis un jour, je māapercĢ§ois quāil y a un amalgame possible. Ce qui me plaiĢt, cāest travailler la matieĢre.
A propos de matieĢre, il y a encore des sons fous sur ce disque : eux, tu les cherches ou tu les attends ?
LāaffuĢt du hasard, cāest de la recherche, hein. Je suis aĢ lāaffuĢt pas de lāaccident, non, mais de la faille estheĢtique. Il y en a, des failles, dans cet album, je laisse les gens les deĢcouvrir ā enfin, ils ont autre chose aĢ foutre, les gens, aujourdāhui. Je me souviens tāavoir deĢjaĢ expliqueĢ cĢ§a ici, aĢ lāeĢpoque ouĢ je buvais du Jack Danielās: ce qui māameĢne au deĢsir de creĢer, cāest quand il y a des sources de sons qui arrivent et qui me donnent des gimmicks, des chansons.
Ā« DUTRONC EST LE SEUL MEC FRANĆAIS QUE JāAI AIMĆ Ā»
Avec ton gouĢt pour la matieĢre, si tu nāavais pas eĢteĢ musicien, tu aurais bosseĢ dans la mode, les tissus ?
Un jour, aĢ 14 ans, je suis entreĢ dans la boutique Cardin rue Saint-HonoreĢ. JāeĢtais persuadeĢ que je pourrais rencontrer monsieur Cardin et quāil māengagerait. Jāaimais faire des silhouettes, des femmes. Tu me files un crayon, je te dessine une robe en deux secondes.
Sur Les Vestiges du chaos, il y a la chanson Ā« Lou Ā», sur Lou Reed.
Je ne pensais pas faire un hommage aĢ Lou Reed. Cāest arriveĢ comme cĢ§a. CĢ§a devait eĢtre en moi, dans mon inconscient.
Tu le connaissais ?
Attends, si tu veux que je te raconte toute ma relation avec Lou, faudrait faire un Technikart speĢcial laĢ-dessus… Je lāavais rencontreĢ aĢ une lecture quāil avait faite au 104. Sa manageuse māaimait bien. Elle māavait dit de venir boire un verre apreĢs. Je me suis retrouveĢ dans les bras de Lou Reed qui māembrassait. ApreĢs, aĢ chaque fois quāil revenait, il voulait que je passe lui faire un coucou dans sa loge. Et puis cĢ§a sāest deĢgradeĢ. La fin de notre histoire, cāest son dernier Olympia. JāeĢtais assis dans les marches, dans les coulisses. Il māa vu et māa ignoreĢ plusieurs fois. Et trois mois apreĢs, il est mort.
Quāest-ce que tu admirais le plus chez lui ?
Son phraseĢ. Le phraseĢ, cāest aussi ce que jāai aimeĢ chez Elvis, David Bowie, Alan Vega ou Trent Reznor, qui est mon idole aujourdāhui.
Tu cites Bowie. Sa mort a eĢteĢ un choc ?
Non. Moi, mon choc, je me lāeĢtais creĢe avec lāalbum quāil avait fait avant (The Next Day en 2013 ā NDLR) : jāavais deĢcideĢ de ne jamais lāeĢcouter. Jāavais senti que cĢ§a allait pas eĢtre bien. Alors que le dernier, jāai fonceĢ dessus. La matieĢre, jāen parle meĢme pas tellement cāest trop bien. Putain, je pensais que cāeĢtait reparti, que jāallais le revoir sur sceĢne… Tu vois, mon ressenti nāa rien aĢ voir avec ce que jāentends partout. Dāailleurs, ce qui se dit sur la disparition de Bowie, cĢ§a māinteĢresse pas du tout. Jāai pas envie de partager. Pourquoi je vais pas aux expos, moi? Jāai pas envie dāeĢtre avec dix peĢquins en train de regarder le meĢme truc. Je me meĢlange pas pour aller voir les gens que jāaime. Jāaime pas les partouzes.
La mort te fait peur ?
Jāy pense pas. Mais depuis que jāai passeĢ 70 balais, jāai changeĢ… Heureusement, jāai gardeĢ la passion aussi puissante. Qui vivra verra. Tāas quel aĢge, toi ?
30 ans.
Tāas du cul, dis donc! Cāest pas normal, cĢ§a! Tu veux pas me refiler dix piges? Te mettre aĢ 40 et je repasse aĢ 60? Aujourdāhui avec un peu de bleĢ tout est permis. On va arranger cĢ§a.
Les paroles de ton album māont fait penser aĢ La Femme et le Pantin de Pierre LouyĢs. Cāest un livre que tu aimes ?
Je collectionne des bouquins numeĢroteĢs de LouyĢs. Jāai vu les adaptations aussi, celle de Von Sternberg avec Dietrich, extraordinaire, et celle de BunĢuel, Cet obscur objet du deĢsir. Tu as vu ce film? Putain faut voir et revoir cĢ§a… Je suis content que tu me parles de La Femme et le Pantin. Bon, jāaurais pu aller beaucoup plus loin. ApreĢs, la matieĢre sonore prime. Les mots se posent dessus. Les gimmicks de phrases envoient juste un parfum.
En 1983, tu chantais Ā« SucceĢs fou Ā» (Ā«Avec les filles jāai un succeĢs fou, hou hou hou…Ā»), depuis les femmes ont pris le pouvoir sur toi ?
Ah ouais… Mais tu sais, je suis un joueur de poker. LaĢ,surmonalbum,ilyalemorceauĀ«EJustoĀ»,ouĢ je raconte quāaĢ 14 ans jāavais avoueĢ aĢ mes parents que jāavais niqueĢ. La veĢriteĢ, cāest que le chiffre 13 ne collait pas ā alors que cāest aĢ 13 ans que jāai sauteĢ. Tu vois, je bluffe.
Anna Mouglalis lit un texte sur Ā« E Justo Ā». Cāest une copine ?
Elle māaime bien, ouais… Je la connaissais dāavant, et puis jāavais fait un truc pour Fendo aĢ HyeĢres, aĢ la Villa Noailles, cette merveille. Anna, qui est proche de Gustav, māavait parleĢ de la poeĢtesse Catherine Pozzi et māavait proposeĢ de lire un de ses textes pendant mon concert. Elle a deĢclameĢ pendant un quart dāheure. Trop beau. Puis elle est venue aĢ la maison ouĢ je lāai enregistreĢe pendant vingt minutes, juste une prise dans le vrai, dans lāinstantaneĢ, lāeĢmotionnel.
Cāest sa voix grave qui tāa accrocheĢ ?
Dāabord sa beauteĢ. Sa diffeĢrence, son personnage, sa facĢ§on dāeĢtre ā et sa voix qui dit tout. Il y a deux femmes que j’ai toujours admirĆ©es : Laetitia Casta et Anna. Chez les plus jeunes, il y a aussi Sara Forestier qui est immense, et puis merde… comment s’appelle-t-elle… la meuf de RaphaĆ«l…
Ā« TRENT REZNOR, EST MON IDOLE AUJOURDāHUI. Ā»
MeĢlanie Thierry ?
Ah ouais, putain. MeĢlanie Thierry, pour moi, c’est une Åuvre dāart. Cāest de la sculpture. Cāest Rodin.
Et chez les acteurs, il y en a qui te font reĢver ?
Vincent Lindon. Et puis Soko ā mais cāest une fille, elle. On fait de la musique ensemble. Elle apparaiĢt sur lāalbum aĢ un moment. Elle laisse son empreinte.
Pour finir sur Ā« E Justo Ā» : cāest autobiographique, alors ? Une veine rare dans ton reĢpertoire.
CĢ§a māest arriveĢ de parler de ma vie : Ā« Les marionnettes Ā», par exemple. Dans Ā« E Justo Ā», je raconte la pension: Savigny, Levallois, Draveil. Jāai fait que de la pension, moi. Jāai beaucoup fugueĢ, aussi. Et de toute facĢ§on, jāai arreĢteĢ au BEPC. Les femmes me fascinaient deĢjaĢ, aĢ lāeĢpoque. LaĢ, jāai ma Vierge noire, des pin-up, des photos, des treĢs beaux modeĢles, des poupeĢes… Quand jāeĢtais en classe, les premieĢres choses que jāai dessineĢes, cāest des bagnoles et des bonnes femmes. Je dessinais des culs, des seins, des machins ā avec ma non-technique, cĢ§a donnait des trucs bizarres, aussi surreĢalistes que mon autoportrait.
Il y a un autre morceau du tonnerre, cāest Ā« Mes nuits blanches Ā», en duo avec Orties.
Tāes dāaccord, il est bien, hein ?
Cāest la suite de ton Ā« Voix sans issue Ā» de 1984 ?
Cāest un peu cĢ§a, cāest par laĢ, ouais… Mais Ā«Mes nuits blanches Ā», cāest compleĢtement nouveau. Cāest la premieĢre fois que je chante avec Orties, deux filles que jāadore. CāeĢtait lāeĢteĢ dernier: je les ai rencontreĢes via notre copain Sabatier (BenoiĢt Sabatier ā NDLR). Le hasard est un don. Je māeĢtais coucheĢ aĢ 7h du matā. Je me suis leveĢ aĢ 10h pour aller aĢ lāavant-premieĢre du Moral des troupes, le film de BenoiĢt. Les mecs que tāaimes vraiment, tu te leĢves aĢ 10h pour les voir. Tu fais lāeffort, sinon tu peux pas dire que tu les aimes. Tu vois, jāaime les mecs aussi. Pas pour baiser, hein… Bref, en sortant de la projection, jāai vu Orties et Mirwais, jāeĢtais content de le revoir lui, on a bouffeĢ ensemble, jāavais de la matieĢre et les filles ont travailleĢ dessus, jāai reĢeĢcrit le texte, Ƨa s’est fait en un mois.
Ce titre sonne Ć©lectro-rap. Un sillon que tu aimerais creuser ?
Non, je te rassure, jāai pas besoin de cĢ§a, ce que je fais en eĢlectro me suffit… Je suis aĢ la recherche de l’inconnu. Quand je fais Ā« mes nuits blanches Ā», j’invente rien non plus, je suis dans une case. Et puis un mec comme Kanye West fait Ƨa mieux que moi. Moi, c’Ć©tait juste le hasard. Je cherche pas Ć faire du rap, des machins, je m’en bats les couilles des rĆ©fĆ©rences, je fais de la variet’, du variĆ©, de la variĆ©tĆ© – t’es d’accord ?
D’accord sur le cĆ“tĆ© variĆ© ou sur le cĆ“tĆ© variĆ©tĆ© ?
Bah cāest varieĢ la varieĢteĢ… Les Vestiges du chaos, c’est un pur disque de variĆ©tĆ©. Chaque chanson est une petite eĢtoile, lāensemble forme un ciel eĢtoileĢ. Yāa plein de choses disparates, yāaurait meĢme pu y avoir du punk. Jāai rencontreĢ des rappeurs, aussi. Un mec a fait une voix, mais elle est pas resteĢe. Chez moi, tout reste vivant, rien nāest figeĢ avant la fin du mastering.
Au final, cāest un disque 100% christophien. Comment tu deĢfinirais le style christophien ?
VarieĢteĢ des eĢtoiles, quāest-ce que tu veux que je te dise dāautre? Pour parler cineĢ, yāa du Lynch, aĢ des moments. Du BunĢuel aussi, un mec qui a des eĢclats. Yāa Ferrara qui māhabite tout le temps quand je suis dans la creĢation. Et jāai eĢteĢ beaucoup inspireĢ pour cet album par le film Basquiat, ouĢ Bowie joue Warhol. Ce sont des fils conducteurs : ce que cĢ§a fait reĢagir en moi, ce qui en ressort.
Aujourdāhui, tu restes un chanteur populaire ou tu es un artiste plus marginal ?
Je dis jamais que je suis un chanteur. Je dis que je suis un essayeur surreĢaliste dans la creĢation de tout. Je suis un ouvrier deĢbutant qui deĢcouvre tout le temps. Un chanteur, cāest Balavoine. Serge Lama, peut-eĢtre. Moi, jāai jamais voulu chanter, si tu veux. Cāest des eĢchos qui ont deĢclencheĢ des sons, qui ont deĢclencheĢ des mots… Jāaimais pas du tout mon chant, au deĢbut.
Ta longeĢviteĢ est exceptionnelle. Les autres de ta geĢneĢration sucrent les fraises, non ?
Yāa Dutronc, le seul mec francĢ§ais que jāai aimeĢ: la musique, les paroles, le feeling, le son, il māa plu… Rien aĢ voir avec Polnareff. Ah si, jāai aimeĢ Manset en 1970, lāalbum La Mort dāOrion.
Dutronc est au-dessus de Gainsbourg ?
Jāadorais Gainsbourg mais on peut pas les comparer, ils eĢtaient pas dans la meĢme cateĢgorie. De toute facĢ§on, yāa pas de gens supeĢrieurs. Jāai horreur des Victoires de la Musique. Jāy eĢtais alleĢ en 2003 parce quāon māavait forceĢ. Moi, je voulais pas y aller, tu vois? Cāest pas ma came. Jāaime pas tout cĢ§a, cĢ§a me fait chier.
Ton album est riche en retrouvailles avec dāanciens amis et collaborateurs (Jean-Michel Jarre, Boris Bergman, Alan Vega). Tu repenses souvent aĢ tes musiciens disparus, comme Patrice Tison ?
CāeĢtait le roi, le dieu. Un geĢnie de la guitare. Sāil eĢtait encore en vie, il aurait eĢvolueĢ, en plus ā cāeĢtait pas un mec qui dormait. Il apportait des gimmicks, il partait dans une palette de trucs… Cāest bien de terminer sur lui. Ah putain, Patrice…
Les Vestiges du chaos (Capitol).
Entretien Louis-Henri De La Rochefoucauld
Photos Lucie Bevilacqua