JEAN-LUC BRUNEL (1946-2022) : NOTRE ENQUÊTE SUR L’AMI FRANÇAIS DE JEFFREY EPSTEIN

JEAN-LUC BRUNEL

Depuis le suicide, le 10 août 2019, de Jeffrey Epstein, le financier américain au centre d’un vaste trafic sexuel, tous les yeux étaient braqués sur son ami français, l’agent de mannequins Jean-Luc Brunel. Technikart a remonté le fil de sa carrière, de ses années de succès à la tête de Karin Models jusqu’à sa mort par pendaison dans une cellule de La Santé… 

Ce 23 août 2019, au 22 avenue Foch, quelques touristes égarés s’empressent à rejoindre la place de l’Etoile située à quelques mètres de là. Sur les pelouses ensoleillées, des jeunes gens se découvrent pour se bronzer la peau. Un couple s’arrête au numéro 22 et se tient aux grilles du portail victorien, non loin d’une grosse berline noire avec à son bord un homme, la cinquantaine, attentif aux allées et venues. C’est ici, au deuxième étage de cet hôtel particulier à la façade somptueuse de 2300 m2, que Jeffrey Epstein recevait ses convives dont, selon toute vraisemblance, le français Jean-Luc Brunel, soupçonné d’avoir été son rabatteur. Mais l’homme, dont on sait peu de choses, a disparu des radars. Ce même jour, alors que l’interphone ne répond pas, le Parquet de Paris annonce ouvrir une enquête pour faire la lumière sur le rôle qu’il aurait joué dans l’affaire. 

« MODEL WAR »

Jean-Luc Brunel, homme « charmant » de bonne famille, petit, aux yeux bleus et à la chevelure impeccable, débute son parcours professionnel dans les relations publiques, principalement dans la restauration et le tourisme, au milieu des années 60. Loin de la mode, il ne va pas tarder à emboîter le pas. Car le secteur est en plein essor. Les pin-ups envahissent les kiosques, les catalogues de prêt-à-porter, les défilés de haute couture. Pour structurer cette industrie naissante, les capitales mondiales de la mode voient fleurir des agences de mannequins sur le modèle de Ford Model Management, l’agence pionnière new-yorkaise d’Eileen et Gerard Ford. À Paris, John Casablancas, charismatique héritier d’une famille d’industriels espagnols, fonde Elysées 3 en 1969, sans succès. Pour cause, le secteur est entre les mains de femmes comme Wilhelmina Cooper, Dorian Leigh ou Catherine Harlé. Mais en 1972, toujours à Paris, Casablancas retente sa chance en créant Elite. Le succès, immédiat, fait des émules. Claude François, en pleine gloire, cherche justement à diversifier ses activités et se passionne pour ce nouveau business. Le goût du chanteur pour les très jeunes midinettes, qu’il préfère « jusqu’à 17 ou 18 ans, après je commence à me méfier » comme il le rapporte à la télévision belge, est de notoriété publique. À cette période, le photographe David Hamilton, dont les clichés érotiques d’adolescentes sont en vogue, encourage Cloclo à se mettre à la photo et lui dévoile une technique : de la vaseline appliquée sur l’objectif, qui, frottée avec un chiffon, donne ce flou artistique typique de son travail. Cloclo, admiratif, suit ses conseils. 
 

« CLAUDE M’APPELLE, “J’AI RENCONTRÉ UN MEC HIER SOIR, IL EST PASSIONNÉ, IL VA NOUS FAIRE DU SCOUTING”. C’ÉTAIT BRUNEL. »MARTINE DIACENCO

 

En 1974, le chanteur, déjà éditeur du mensuel Podium, mettra ce savoir à profit en créant Absolu, « Le magazine de toutes les sexualités », et une agence de mannequins sur le modèle d’Élite. Pour lancer celle-ci, il suit les conseils de sa nouvelle compagne, la top model finlandaise Sofia Kiukkonen, qui lui présente son amie Martine Diacenco, jeune bookeuse chez Christa Modelling. «Boulette », comme l’appelle le chanteur, a carte blanche. Just Jaeckin, le jeune réalisateur du film érotique Emmanuelle, trouve le nom : Girls Models. « Il fallait que ce soit jeune, court, et rapide à dire » se souvient-il aujourd’hui. « On n’avait personne, pas une seule fille » raconte la directrice de l’agence, Martine Diacenco. Mais quelques mois plus tard, Cloclo pense avoir trouvé la perle rare pour dénicher des filles : Jean-Luc Brunel, rencontré lors de ses pérégrinations nocturnes. Le jeune homme, âgé de 28 ans, est en couple avec Hellen Hogberg. Cette mannequin suédoise est alors photographiée par les plus grands (Guy Bourdin pour Vogue etc.) – et a eu une relation avec Cloclo lors d’un shooting deux ans auparavant à Marrakech. « Claude m’appelle et me dit, “j’ai rencontré un mec hier soir, il est passionné, il va nous faire du scouting”. C’était Jean-Luc Brunel » se souvient Martine Diacenco. Toujours tiré à quatre épingles, esthète et ambitieux, Brunel a tout d’un model scout, ces voyageurs infatigables qui ont l’oeil pour lancer les carrières des mannequins. « J’avais conseillé à Claude de ne pas s’embarquer là-dedans, ça lui coutait trop cher, ajoute Jean-Pierre Bourtayre, directeur artistique de Claude François pendant les années 70. À sa mort, il était couvert de dettes à cause de ça. » Car la concurrence est féroce. En quelques mois, John Casablancas a fait d’Elite un petit empire et impose la « Model War » à la concurrence. Tous les coups sont permis pour se piquer la future supermodel, ces « créatures » plus célèbres que les vêtements qu’elles portent. 

Dans les années 1970, les filles d’Europe du Nord ont la cote. Pour les recruter, les talent scouts arpentent les rues, les lycées, les boutiques branchées et les discothèques, principalement en Suède, au Danemark et en Finlande. Peu avant l’arrivée de Brunel chez Girls Models, Claude François envoie Martine à Londres pour trouver des filles. « Il m’attendait devant la boutique Biba où toutes les jolies filles à la mode traînaient, se souvient-elle. Il m’a laissée là, toute seule, pour que je leur propose un contrat ». L’une des filles retient son attention, Susan Bevan, mais celle-ci est déjà signée chez un concurrent. Brunel reprend l’affaire à son compte, fait l’aller-retour à Londres et revient avec Susan : elle fait décoller l’agence en posant pour Elle et Marie-Claire. « C’était un recruteur féroce, il était prêt à tout, à la manière de John Casablancas. C’était clairement l’un des meilleurs » se souvient l’une de ses anciennes concurrentes. Casablancas fera tout pour tenter à son tour d’intégrer Susan au catalogue d’Elite. Mais le dossier est clos, le playboy new-yorkais devra lâcher l’affaire. Plus tard, il dira partout son mépris pour Jean-Luc Brunel et ses méthodes , « dévalorisantes pour le métier ». Michael Gross, ancien journaliste du New York Times spécialisé dans la mode ayant interviewé les deux, nuance : « John ne valait pas beaucoup mieux. Ils étaient surtout rivaux et cherchaient tous à prendre un avantage concurrentiel l’un sur l’autre. »

ARISTOS DÉSARGENTÉS

Geneviève Leroy-Villeneuve, l’ancienne rédactrice en chef d’Absolu, se souvient de Jean-Luc : « Il nous proposait des filles pour les shootings, et Claude les photographiait lui-même au début. C’est vrai qu’on ne se préoccupait pas trop de leur âge à cette époque ». Dans les locaux parisiens du 122 Boulevard Exelmans où les activités du chanteur sont réunies, Jean-Luc passe en coup de vent, entre deux voyages. Il lui arrive aussi de sortir chez Castel ou Chez Régine, avec Claude François et sa petite amie Sofia Kiukkonnen. « Chez Régine, on allait écouter les disques en vogue, confirme Jean-Pierre Bourtayre. Jean-Luc a trainé un peu là-bas, ce n’était vraiment pas mon ami. Mais je voyais bien que Claude s’amusait beaucoup avec toutes ces jeunes filles qu’il lui ramenait, il en profitait un peu ». Trop, au goût de Sofia, qui finit par quitter le chanteur de « Magnolias For Ever ». 

JEAN-LUC BRUNEL


Après six mois au service de Cloclo, Brunel propose ses services à François Lano, directeur de l’agence Paris Planning. La compagne de Brunel, Hellen Högberg, intègre leur catalogue au même moment. Brunel se met au boulot : il voyage, alimente son carnet d’adresses, et organise des dîners mondains où se croisent des célébrités (Johnny Hallyday, Omar Sharif…) et des mannequins. Mais un concurrent talent scout installé à New York et proche de John Casablancas, Gérald Marie, revient en France et prend la tête de Paris Planning. Brunel quitte la partie, « C’est Gérald ou moi » dira t-il à Lano. 

S’ensuit une période de flottement où il ouvre un bar, El Mono Desnudo, à Ibiza. L’île n’est plus le refuge des hippies bien connu des années 60, mais un repère où des aristos désargentés croisent des mannequins désoeuvrées. Quand il finit par quitter l’île, Helen ne le suit pas. De retour à Paris, Brunel reprend vite ses services de talent scout. Karin Mossberg, une ancienne mannequin suédoise vient de lancer Karin Models. Mais l’ère des agences dirigées par des « mères poules » touche à sa fin. Depuis la réussite d’Elite, le milieu est aux mains de playboys richissimes qui vont peu à peu changer la donne. À l’époque, ils sont une poignée à se tirer la bourre : John Casablancas, qui domine toujours la partie chez Elite, Claude Haddad de l’agence Euro Planning, et Jean-Luc Brunel. En son absence, Paris Planning a complètement vidé le catalogue de l’agence de Karin Mossberg. Elle se tourne vers Brunel, qui accepte de rejoindre son agence à une condition : s’il la relance en six mois, il pourra racheter la moitié de la boîte. Deux ans plus tard, Karin Models lui appartient. 

Gilles Tapie, photographe publié chez Marie-Claire, Elle et Vogue, a bien connu tout ce petit monde : « Karin, c’était quelqu’un de bien, les filles lui faisaient confiance, mais elle a pensé que n’avoir que des femmes dans ce monde-là, ce n’était pas ce qu’il fallait. Elite continuait de lui voler des filles. John avait un charisme, quand il arrivait, c’était Casablancas quoi ! Et Brunel… c’était pas Casablancas. » S’il n’a pas l’allure du playboy américain, Brunel sait convaincre. Au fil des années, il aurait découvert Milla Jovovich, dont il dit être tombé amoureux, Sharon Stone, Rebecca Romijn ou encore Monica Bellucci. L’Italienne a été récupérée chez Zoom, jeune agence montée par Gaby Wagner, ex top et amie de son ex compagne Hellen. Elle lui en voudra beaucoup. Mais il a les faveurs des puissants comme Eileen Ford, dont il représente les intérêts à Paris, et protège ses mannequins les plus côtées et les plus rentables dont Christy Turlington. Pour les autres, ses activités sont moins reluisantes… 
 

« C’ÉTAIT UN RECRUTEUR FÉROCE, IL ÉTAIT PRÊT À TOUT, À LA MANIÈRE DE JOHN CASABLANCAS. » – UNE ANCIENNE CONCURRENTE

 

« Quand il a repris Karin Models, il s’est mis à partager ses mannequins avec ses amis, alors que ses concurrents agissaient pour leur propre compte » balance le photographe Jacques Silberstein dans l’explosif Model de Michael Gross, qui paraît aux Etats-Unis en 1995. « Jean-Luc est considéré comme un danger dans le milieu » complète Jérôme Bonnouvrier, le fondateur de l’agence Glamour, dans le même livre. Une pratique loin d’être inédite. Selon une autre collaboratrice, la frontière entre mannequinat et prostitution était ténue : « Je bossais dans une agence où des gens venaient avec des valises juste pour avoir un dîner avec des mannequins. On refusait systématiquement. » Gilles Tapie ajoute : « On savait que c’était sulfureux dans les agences. Les photographes qui bossaient vraiment, on n’était pas beaucoup et on se connaissait tous, on parlait. La mode avait changé, les filles étaient trop jeunes. Je me souviens d’une mannequin américaine, Deirdre, un peu punk, très jeune. Après six mois à Paris, à l’aéroport, ses parents ne l’avaient pas reconnue. Le milieu l’avait transformée ». Ce dernier se souvient aussi de Roberta Chirko, une Américaine « très timide » fraîchement débarquée de l’Indiana qu’il shoote pour la couv’ du Elle, en août 1987. Cette brune à frange et au regard innocent, de vingt ans sa cadette, Brunel va l’épouser un 16 décembre 1988 à Walworth dans le Wisconsin. La raison donnée par certains ? Alors qu’il se sait visé par une enquête aux Etats-Unis, Brunel croit sans doute laver son image et préparer sa défense avec un beau mariage, sept jours avant que CBS ne diffuse devant des millions de téléspectateurs scandalisés, American Girls in Paris, un documentaire où, sous couvert d’anonymat, deux mannequins l’accusent de les avoir droguées et violées.

Suite à la diffusion, dans ce petit monde en vase clos où les réputations se font et se défont, le tsunami causé par le documentaire est réel. Claude Haddad, l’agent de chez Paris Planning, lui aussi épinglé par le documentaire pour viol sur mineur, ne s’en remettra jamais. « Haddad, on l’a piégé face caméra, raconte aujourd’hui Anne de Boismilon, réalisatrice du documentaire. Pour lui, ça semblait tellement naturel, il ne voyait pas le mal de profiter de ces filles, c’était même pas un aveux. Il a été désarmant de sincérité. » Brunel est contraint de prendre ses distances avec Karin Models, désormais dirigée par Ruth Malka. Le talent scout redémarre à zéro. L’histoire avec Roberta aura duré deux ans, jusqu’en 1990.

BUREAUX À MIAMI

Lorsque le livre de Michael Gross, Model, sort en 1995, Brunel a gardé un pied dans le scouting, toujours entre deux avions à la recherche d’une nouvelle égérie à extirper de sa condition : Scandinaves blondes et longilignes, latines hâlées aux yeux noirs, amazones américaines du Montana… S’il est à Paris, il partage ses nuits entre les Bains Douches et son somptueux appartement de l’avenue Hoche, qu’il rejoint au volant de sa rutilante Ferrari bleue. Depuis plus de vingt ans qu’il est dans le métier, toutes les agences au monde l’ont déjà vu franchirs le pas de leur porte.

Alé De Basseville a bien connu Brunel. Photographe et artiste issu de la Warhol Factory, il a été marié à Inès Rivero jusqu’en 1996, une top argentine repérée à 14 ans par Pancho Dotto et son agence, Dotto Models. Ce dernier a, lui aussi, une réputation sulfureuse dans le milieu. « Jean-Luc travaillait avec lui. Il venait récupérer des filles dans son agence » affirme Alé. Lorsque Inès Rivero se brouille avec Elite, Jean-Luc Brunel fait tout pour la réintégrer dans le catalogue de Karin Models. Pour la convaincre, il vient rendre visite au couple en vacances en Uruguay, à Punta Del Este. « Il n’a jamais arrêté d’être scout, peu importe les soupçons qui planaient sur lui ». Assis à la terrasse du Café de Flore, look anar-royaliste, Alé analyse le model business de la sorte : « Il n’y a pas une agence pour rattraper l’autre. La vérité, c’est qu’aucune ne fait suffisamment d’argent pour pouvoir survivre. Brunel courait tout le temps après l’argent, confie t-il. Chez Karin, une fille qui faisait carrière, il lui prenait une très faible commission pour qu’elle reste. Ca permettait de faire de la publicité à l’agence et de rameuter d’autres filles ». 

Si le talent scout est doué, le chef d’entreprise l’est beaucoup moins. À la fin des années 90, c’est aux Etats-Unis qu’il passe la majeur partie de son temps et monte une agence, MC2, avec des bureaux à Miami, puis à New York et Tel Aviv. Mais les affaires sont difficiles, le métier a changé, les revenus des shootings pour les magazines de mode aussi. « MC2, c’est une agence un peu cheap dans le milieu, estime un ancien collègue. Pour courir les filles d’un pays à l’autre, Jean-Luc est très bon. Mais dès qu’il s’agit de rester derrière un bureau, il ne sait pas y faire ». Dans la profession, sa réputation pousse certains à la prudence. En 2006, une collaboratrice n’hésite pas à lui imposer une clause dans son contrat, pour assurer le bien-être des mannequins : « Il m’a dit, “mais non, t’inquiète pas, on est sérieux ici !” » raconte t-elle. C’est là que Jeffrey Epstein, financier multi-millionaire amateur de très jeunes filles, entre en jeu. Epstein et Brunel se lient d’amitié. Le financier investit un million de dollars dans son agence, « en échange de masseuses » selon l’enquête en cours. De quoi maintenir son agence à flots. Cette même collaboratrice se souvient des liens d’amitié étroits entretenus entre les deux hommes. « Un soir, Jean-Luc m’invite chez Epstein dans son hôtel particulier de Manhattan. Je ne me sentais pas à l’aise en sa présence donc je suis partie. Je ne savais même pas à l’époque qu’il avait investi dans l’agence. » Mais lorsque des partenaires apprennent que Jeffrey Epstein est l’investisseur ramené par Brunel, ils coupent toute participation. Car à l’époque déjà, l’homme d’affaires américain est accusé par la police de Palm Beach en Floride, où il réside également, d’avoir eu des relations sexuelles avec des mineurs. Condamné à 13 mois de prison et inscrit sur la liste des délinquants sexuels, Brunel finit par lui intenter un procès pour les pertes engendrées par ses condamnations. 

Le 7 juillet 2019, Epstein, qui revient d’un séjour de plusieurs semaines dans son hôtel particulier de l’avenue Foch, est intercepté à la descente de son avion, sur le tarmac de l’aéroport de Teterboro aux Etats-Unis. Il se suicide un mois plus tard dans sa cellule. Dès lors, tous les viseurs sont chargés sur son présumé rabatteur, Jean-Luc Brunel, dont le nom évoque immédiatement de vagues souvenirs : le documentaire de CBS, le livre de Michael Gross, la déposition de mannequins selon lesquelles il les aurait droguées et violées… Depuis la dernière photo de l’agent, prise lors d’une soirée le 5 juillet au Paris Country Club, Brunel est introuvable. On le dit en Asie, au Portugal, au Brésil… Les agences parisiennes sont muettes, ses anciens collaborateurs n’osent pas croire les accusations portées contre lui. Et pendant ce temps, le globe-trotter est devenu un scout en cavale…

Jean-Luc Brunel sera enfin mis en examen fin juin 2021 pour « viol sur mineur de plus de 15 ans », après avoir déjà été placé en détention provisoire en décembre 2020 pour « viols sur mineur de plus de 15 ans ». Libéré, sous contrôle judiciaire, en novembre 2021, il sera rapidement renvoyé en détention par 
la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris. Trois mois plus tard, dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 février, il est retrouvé pendu dans sa cellule de la prison de la Santé, à Paris. Exactement comme son mentor américain à l’été 2019… 


Baptiste Manzinali (avec L.R.)
Photos Bestimage, Espalieu/Starface