Zahia D. « LE CORPS DES FEMMES M’EXCITE… »

zahia technikart

Les stars de la photo, les mini-jupes et les courbes des jolies filles… Pour la French Castiglione, Zahia Dehar, la première des libertés passe par l’amour de son corps, mais avec le moins de vêtements possible. Une exclusivité Technikart, le petit doigt sur la couture.

Zahia, on vous retrouve dans les pages de Technikart avec ce cliché inédit du photographe Julian Torres… C’est quoi cette photo dans un ascenseur ?
Zahia:
C’est une des images que nous avons réalisées à l’Hôtel Bristol (112 rue du Faubourg St-Honoré, Paris 8ème) quelques mois après celles prises sur le tournage du film Une fille facile (Rebecca Zlotowski). Je crois qu’à l’époque, on a dû shooter jusqu’à 3 ou 4h du matin ! En tout cas, jusqu’à ce que les batteries de ses flashs soient toutes à plat, tellement il fourmille d’idées. J’adore son travail parce qu’il raconte une histoire. Comme celui d’ Ellen von Unwerth ou David La Chapelle, pour qui j’ai eu la chance de poser..

Ca fait quoi d’être photographiée par de telles stars de l’image ?
C’est passionnant parce qu’ils savent exactement ce qu’ils veulent. Avec Ellen von Unwerth, par exemple, le plus incroyable c’est qu’elle maîtrise tellement ses shootings que vous n’avez pas besoin de poser, mais juste de jouer et vous amuser. Tout ce qu’elle veut, c’est vous voir vivre et capturer les moments qui l’intéressent. Quant
à David La Chapelle, avec lui on a carrément l’impression de voyager dans le temps ! Tout est d’une légèreté folle, rien n’est grave. On peut s’asseoir pendant trois heures pour discuter de s’il vaut mieux porter une perruque rouge ou verte…

Guy Bourdin disait que la musique remplace l’obscurité pour un modèle… Quels types de chansons écoutez-vous sur un shooting ?
Les tubes de Cheb Toufik que j’adore ! Aussi les musiques des films égyptiens avec la comédienne Poussi* que je regardais quand j’étais enfant… En fait, tout ce qui me donne envie de danser, de faire ce que je veux avec mon corps et de l’utiliser comme une arme.

Beaucoup de jolies femmes aiment séduire, mais n’ont pas de désir pour leur propre corps. On sent chez vous quelque chose de totalement différent…
C’est vrai. Quand j’ai commencé à avoir les formes d’une femme vers 12 ou 13 ans, je me suis mise à aimer mon corps, à l’exhiber. Ca m’amusait, ça me procurait une espèce de plaisir aussi, j’étais excitée. Dès qu’il faisait beau, je portais des mini- jupes de la taille d’une ceinture, un maquillage outrancier…

Êtes-vous attirée par le corps des autres femmes ?
C’est compliqué à expliquer comme sensation. Je suis attirée par les hommes, mais quand une femme porte très peu de vêtements sur elle, je suis comme hypnotisée par son corps. Toujours. Dès que je vois une poitrine, par exemple, je ne peux pas m’empêcher de la fixer. Je ne sais pas pourquoi…

 

Par Olivier Malnuit
Photo Julian Torres