SYLVAIN VIAL : « DES ŒUVRES VIVANTES ! »

SYLVAIN VIAL - « DES ŒUVRES VIVANTES ! »CAISSE_EPARGNE

L’héritage des Jeux de Paris 2024 continue de prendre forme, partout en France, à travers des réalisations concrètes et durables. Depuis 2023, plus de 120 terrains de sport ont été rénovés ou créés dans toutes les régions, mêlant pratique sportive et expression artistique. Rencontre avec Sylvain Vial, directeur du développement de Caisse d’Epargne, pour qui l’utilité se mesure au quotidien, sur les terrains.

Un an après les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, quel regard portez-vous sur cet engagement et sur ces 120 terrains créés ou rénovés par Caisse d’Epargne où l’art a pris ses quartiers ?
Sylvain Vial : L’idée fondatrice, c’était de faire des Jeux un levier concret pour tous les territoires, pour faire de ces Jeux, ceux de tous les Français. Ces terrains ont été pensés comme un héritage utile, visible, et surtout durable. Au-delà de leur simple fonction, la dimension artistique leur confère une permanence et un sens plus profond.  Ce ne sont pas des installations provisoires : ce sont des lieux de sport, de rencontre, de vie, imprégnés d’une esthétique unique. Ils sont aujourd’hui pleinement intégrés dans le quotidien de ceux qui les fréquentent. C’est ce qui nous importait le plus.

Pourquoi avoir choisi de miser sur des terrains de sport ?
Parce qu’ils concentrent tout ce qui nous tient à cœur : l’accès pour tous, le collectif, l’ancrage local, tout ce qui anime notre Contrat d’Utilité. On oublie souvent qu’un terrain, ce n’est pas juste un équipement sportif. C’est un espace de rencontres, de mixité, de fierté. En intégrant l’art, nous élevons ces espaces, les transformant en points de repère culturels autant qu’athlétiques. En tant que banque coopérative régionale, il était naturel pour nous d’investir dans ces espaces qui rassemblent et dynamisent les territoires. Et il y avait un besoin réel : beaucoup de ces terrains étaient vétustes ou sous-utilisés. Les remettre au cœur de la vie locale, parfois même les réinventer, avec une touche artistique, c’était une manière de créer un véritable héritage, à la fois visible et durable. C’était aussi une continuité naturelle de nos engagements historiques dans le sport amateur et fédéral, en tant que partenaire officiel de la Fédération Française de Handball et de la Fédération Française de Basket-ball.

120 terrains, c’est impressionnant. Comment s’est organisé ce projet ?
Dès le lancement de notre Pacte Utile en 2023, nous avons mobilisé les quinze Caisses régionales. Chaque projet a été pensé avec les collectivités, les associations locales, les fédérations partenaires, parfois même avec les habitants. Le but était que chaque terrain réponde à un besoin du quartier. Certains ont été refaits entièrement, d’autres remis en état, mais toujours avec cette idée : être utile là où c’est nécessaire.

Et ce geste utile s’est doublé d’une touche artistique. Pourquoi mêler street art et sport ?
Le sport et l’art partagent beaucoup : ils rassemblent, ils inspirent, ils s’adressent à tous. Ce sont tous deux de puissantes formes d’expression. En associant des artistes urbains à certains terrains, comme Jordane Saget, L’Atlas, La Couture ou encore le handballeur Luc Abalo, on a voulu offrir plus qu’un lieu de jeu : nous avons cherché à créer une identité visuelle distinctive, une œuvre d’art publique qui valorise le territoire et suscite l’inspiration. Ce sont des œuvres vivantes, foulées chaque jour par toutes celles et ceux qui font vivre ces terrains.

Justement, quel accueil ces terrains ont-ils reçu ?
Enthousiaste ! Partout où nous sommes intervenus, les terrains ont retrouvé une fréquentation incroyable. On y croise des enfants, des ados, des coachs, parfois même des artistes ou des profs. L’élément artistique a indéniablement contribué à cette énergie et cette appropriation renouvelées. C’est cette dimension intergénérationnelle, sociale, spontanée qui nous montre qu’on a visé juste.

Un terrain, une flamme, de l’art… après les Jeux, que reste-t-il ?
Il reste l’essentiel. Ces terrains ne sont pas une parenthèse. Ils continuent de vivre, d’être entretenus. Certains font l’objet d’événements, de tournois, de stages d’été. L’art qui y est dépeint assure leur visibilité et leur identité continues, servant de rappel constant de cet héritage unique que nous leur offrons. C’est là, à mes yeux, que l’utilité prend tout son sens : quand ce qui a été construit perdure avec des sourires et des rebonds de balles. Depuis 2023, plus de 120 terrains ont été rénovés ou construits par Caisse d’Epargne dans toutes les régions de France. Un héritage que nous souhaitons laisser au-delà du partenariat avec les Jeux de Paris 2024, c’est dans le prolongement de notre ADN d’acteur engagé dans le sport et en tant que premier financeur privé des collectivités. Une manière utile et durable de faire société.