RENCONTRE AVEC ARTUS « Audiard, il m’a détendu en quatre secondes… »

Artus est partout : TF1, Canal Plus, Netflix… À l’affiche de quatre films en 2020, son spectacle à l’humour trash familial Duels à Davidéjonatown cartonne, et il se paye le luxe de tourner avec Jacques Audiard dans la cinquième saison du Bureaux des légendes. Comédien, metteur en scène, danseur, producteur… Rencontre avec le seul humoriste capable de réussir le grand écart à la James Belushi.

Artus, on vit aujourd’hui dans un monde de cases média extrêmement ciblées et verrouillées. Et pourtant, vous êtes l’un des rares à cartonner dans tous les genres. C’est lié à quoi ? À la façon dont vous avez démarré chez Ruquier (On ne demande qu’à en rire) ? A l’époque, on avait découvert une vraie tornade…
Artus : Disons que j’ai pu m’investir à fond dedans parce que je n’avais rien à perdre. Il y avait plein d’humoristes qui jouaient leurs spectacles depuis six ou sept ans donc ils prenaient un risque. Moi, je sortais de cuisine. J’habitais encore à Montpellier, donc je faisais des allers-retours : je prenais le train le plus tôt, je faisais mon sketch et je repartais avec le train le plus tard. Je n’avais pas les moyens de me payer un hôtel en plus des trains. J’ai quasiment écrit 90 sketches en deux ans sur des thèmes imposés, c’est un super exercice.
   
Vous avez eu un rôle très important dans le Bureau des légendes (une production Canal +, ndlr), comment s’est faite la rencontre avec la production ?
J’ai tout simplement passé le casting comme n’importe quel comédien. D’ailleurs, j’y suis allé un peu en ayant des à priori, ce que je reproche parfois aux autres. Je pensais qu’ils n’allaient pas prendre un gars qui venait de TF1. L’avantage, c’est qu’Eric Rochant (le créateur de la série, ndlr) ne connaît rien à TF1. Ça a été un avantage et puis voilà, ils se sont basés sur le jeu. Il n’avait aucune idée de qui était Artus ou de ce que je faisais.

Artus Technikart
Royal au bar_ Artus passe à la caisse au Gatsby Bar (64 avenue Bosquet, Paris 7) en costume faux-uni et gilet chevrons Capel.

 

Retrouvez l’intégralité de l’entretien avec Artus dans le prochain numéro de Technikart 237 en kiosques le 14 décembre.

Duels à Davidéjonatown jusqu’au 1 février à l’Apollo Théâtre, 18 rue du Feaubourg du Temple (Paris 11e)

Entretien Olivier Malnuit

Photos : Eddy Brière