Et que valait ce premier jour du Festival de Cannes vu du red carpet ? Notre envoyé spécial est sur place.
Ce mardi 13 mai 2025, la Croisette s’enflamme pour la 78e édition du Festival de Cannes, un lancement où le cinéma mondial s’entrelace avec l’éclat des flashs et des tenues couture. Sous le regard de Juliette Binoche, présidente du jury, et avec Laurent Lafitte en maître de cérémonie, la soirée d’ouverture offrait un mélange détonant de prestige, de surprises et de radical chic.
Et le tapis rouge du Palais des Festivals dans tout ça ? Le dress code, plus strict cette année, impose une élégance épurée : adieu transparences et traînes extravagantes, place aux tuxedos ciselés et robes sculpturales. Les looks les plus stylés selon nous ? Si notre présidente 2025, Juliette Binoche, survole la cérémonie avec son châle blanc façon voile délicatement posé à l’arrière de la tête, il faut bien admettre que le duo glamour composé d’Eva Longoria, en robe à nœud papillon traînant au sol, et Heidi Klum, en explosion florale rose, n’était pas là pour faire de la figuration.
Intime, déterminé et brut
À 13h30, avant que la frénésie red-carpet ne s’empare de la Croisette, le Festival marque un temps fort avec une journée « spéciale Ukraine ». Bernard-Henri Lévy – coverstar de notre hors-série « Technikart Cannes » –, présente Notre guerre, dernier volet de son « quatuor ukrainien ». Tourné sur les fronts de Pokrovsk et Soumy entre février et avril 2025, ce documentaire intime, déterminé et brut, co-réalisé avec Marc Roussel, plonge dans le quotidien des combattants et civils face à l’invasion russe. Accompagné de Zelensky d’Ariane Chemin, Yves Jeuland et Lisa Vapné, et de À 2000 mètres d’Andriivka de Mstyslav Chernov, ce programme dans la salle Debussy met en lumière l’engagement du Festival pour les enjeux mondiaux. Lévy, fidèle à son style immersif, capte la résilience ukrainienne comme nulle autre.
Quant à la projection d’ouverture à 19h00, elle donne le ton : Partir un jour, premier film d’Amélie Bonnin. Choix audacieux pour Cannes, cette comédie musicale d’une réalisatrice débutante électrise la salle du Grand Théâtre Lumière avec son énergie pop et ses chorégraphies osées. Et sur le tapis rouge ? Robert de Niro se prélasse sur un air de Bernard Herrmann (compositeur émérite de la BO de Taxi Driver) au bras de sa compagne Tiffany Chen et de sa fille Helen Grace, saluant la foule d’un air nostalgique sous les yeux émerveillés de Bella Hadid (blonde pour l’occasion ; en Saint Laurent by Anthony Vaccarello, toujours). Je vous laisse, on me dit dans l’oreillette que les meilleures fêtes cannoises démarrent à 21h30…
Par Max Malnuit