Il a beau le nier, en rougir ou trouver cela ridicule, lorsqu’un quadra devient l’objet d’exaltation alors qu’il endure ses premières douleurs d’arthrose, il est flatté. Ne cachez plus vos cheveux blancs. On adore ça.
NOTE DE LA RÉDACTION_ Nos lecteurs cool et avertis excuseront l’utilisation désuète et ringarde du terme « métrosexuel » dans ce test. Pedro Pascal mérite mieux. Noté, Suzanne ?
Inutile de vous jeter sur l’infâme Urban Dictionnary, la définition du Zaddy sera infiniment plus subtile ici. Dérivé de l’anglais « daddy », ce terme évoque les quadras possédant un je-ne-sais-quoi de séduisant de par leur allure, leur attitude et leurs goûts. Anciennement incarnés par les George Clooney, Patrick Dempsey et autres Jean Dujardin (s’il avait percé aux US), les zaddies d’aujourd’hui se retrouvent en Pedro Pascal, Daniel Craig (période Guadagnino) et Dimitri Rassam. Côtoyez-vous un futur zaddy ? Faites le test, puis prenez la bonne décision.
INSUPPORTABLEMENT PARFAIT
Quintessence de l’effortless, votre attitude faite de nonchalance et d’élégance désinvolte est absolument insupportable pour vos congénères qui préfèrent voir en là une réflexion intense. Alors que, ne nous mentons pas, vous lancez le dé pour prendre une décision. L’ameublement de votre appart digne d’une double page dans Cabana, vos convictions politiques à l’image de la nouvelle ligne édito de Marianne, votre régime alimentaire basé sur les mémoires d’Ottolenghi… Un mystérieux foutoir cohérent. En plus de ça, vous êtes féministe.
UN HYGIÉNISTE QUI CHARMERAIT SALAMÉ
Les Hailey, Kylie et autres clean-girls ennuyeuses n’ont rien à vous apprendre. Elles n’étaient pas nées que vous maîtrisiez déjà l’art du layering et connaissiez les valeurs régénérantes du rétinol. Savant mélange entre la nouvelle génération des métrosexuels parisiens et des néo-dandy, vous scannez vos sérums Orveda sur CosmEthics et fumez une seule Winston One par jour. Avec un déca, évidemment.
COMME LE BON VIN
Aussi agaçante soit-elle, cette phrase, c’est vous. Doté d’un patrimoine génétique légèrement supérieur à celui de vos camarades d’école, la tendance ne s’est pas inversée avec les années. Bien au contraire. C’est simple, vous ne vieillissez pas, vous mûrissez. Vos cellules ne meurent pas, elles glow up. Vos cheveux ne sont pas grisonnants, ils sont argentés. Ce ne sont pas des rides, mais des fossettes. Et cette androgynie virile… Rhabillez-vous, bon sang.
QU’UN PEU D’ESSENCE DE GUERLAIN
Dans les tréfonds de votre dressing, entre les fringues offertent par vos exs – des sales manager chez Martine Rose ou Loro Piana – et l’héritage de votre maman (des jupes plissées, principalement), il est tout aussi probable de tomber sur un veston en tartan plié aux côtés d’un corset en taffetas que sur une paire de sneakers Rick Owens écrasant des mules McQueen. Mariage parfait entre l’espièglerie de Julie Ragolia et la sobriété de Mathieu Barthelat Colin, vous avez réussi là où Harry Styles et Jules Koundé ont échoué.
SEX SYMBOL À HAUT RISQUE
Vous êtes convoité, ne faites pas l’innocent, vous le savez. Loin d’être effrayé par l’engagement (vous avez divorcé deux fois et demi) vous n’êtes pas non plus refroidi par un situationship de six ans : « Pourquoi mettre des mots sur notre connexion babe ? ». Vous ne promettez rien, et ça, personne ne peut vous le reprocher. Bien que vous abhorriez les étiquettes, vous penchez sans conteste vers une forme néo-bohème de la pansexualité. À quoi ça ressemble ? Aucune idée. Mais diantre, c’est sexy.
LE FILS SPIRITUEL DE TAPIE
Vous pourriez tout autant servir 30 g de zaatar à la Communale de Saint-Ouen que dealer des levées de fonds dans la LogTech à Hong Kong. En tablier de cuir ou en tailleur Arnys, vous allez vendre. C’est ainsi, vous êtes condamné au succès. Beauty privilege ? Non. Habitus doré ? Peut-être. Quoiqu’il en soit, vous êtes né pour amasser du blé. Qu’il y ait une once de manipulation ou de gaslighting dans le processus n’est pas de votre fait. Plaidez l’esprit.
UN MAPSTR À 30 K ABONNÉS
Les bars à vin, les puces, les foires aux livres, les salles de concert intimistes à Belleville, le nouveau purée-saucisse de Sentier… Il n’est pas impossible de vous croiser en ces terres. Mais face à l’essaim d’hipsters arrivistes, vous préférez la quiétude du marché de Cassis, la gentillesse des serveurs à Cancale, le climat des Nuits de Fourvière et le déjeuner dominical de votre grand-mère. Le tout, en écoutant Théodora. How refreshing.
VERDICT : Vous cochez plus de trois cases ? Appelez-moi.
Par Suzanne Derquine