MÉLODIE DUCOEUR : « FAIRE TOMBER LES BARRIÈRES ! »

Mélodie Ducoeur

Adepte du genre merveilleux, Mélodie Ducoeur a imaginé Le Royaume de Séraphin. L’écrivaine de 43 ans y raconte les aventures de Dimitri et Timéo, pour des lecteurs de 7 à 77 ans. 

Vous avez publié une série de livres sur le « Royaume de Séraphin ». Comment avez-vous commencé à écrire ?
Mélodie Ducoeur : Il y a un an et demi à peu près j’ai participé au concours de nouvelles Ailes et Plumes. En écrivant la mienne, j’ai inventé le Royaume de Séraphin et le personnage de Timéo, le bébé ailé, etc. C’est ainsi que l’aventure a commencé, puisque j’ai remporté ce concours et que ma nouvelle a été publiée.

Qu’est-ce qui vous a poussée à transformer cette nouvelle en roman ?
J’ai eu de très bons retours. Certains m’ont énormément touchée, des parents ayant perdu leur enfant le retrouvent et l’imaginent dans le personnage de Timéo qui n’a jamais pu grandir par exemple. On m’a dit qu’il fallait que je continue parce que ça faisait du bien aux gens.

Dans votre dernier roman, vous abordez des thèmes très actuels, comme le harcèlement et les troubles de la personnalité.
Ce sujet me touche particulièrement, puisque je suis maman d’un enfant atteint d’un trouble déficitaire de l’attention et hyperactivité (TDAH). Les enfants qui ont un TDAH se font souvent harceler et mettent du temps à le signaler, d’autres n’en parlent jamais, avec parfois des conséquences dramatiques, comme pour Dimitri, l’ado du roman.

Il y a un fil rouge qui transparaît dans tous vos romans…
Oui, j’aborde la notion de différence en parallèle avec celle du respect de l’autre. Ce que j’aime mettre en avant c’est aussi l’entraide et le dialogue pour casser les barrières. Avec mes livres, je veux faire prendre conscience. Grâce à eux, j’ai eu l’appui de certains psychologues et enseignants pour intervenir dans des écoles, d’où la volonté de décliner ces histoires pour les adultes, les ados et les enfants.

Le Royaume de Séraphin, Plumes de cœur éditions, 196 pages, 18,00 €


Entretien Anna Autin
Photo : Gabrielle Langevin