Gary et Alex, de Tomorrow Live, sont à l’origine du concept MDeeJay Club, un métavers pensé pour devenir la référence de la production d’événements musicaux sur le net …
Avec votre projet de métavers musical, le MDeejay Club, vous bénéficiez de l’engouement général pour les NFTs. Comment est né ce projet ?
Gary : Nous avons pris le problème à l’inverse. Plutôt que de penser NFT, nous avons réfléchi du point de vue métavers. Aujourd’hui, les deux plateformes de référence, Sandbox et Decentraland, ont fait le pari de l’usage général, tandis que nous avons choisi de nous concentrer sur un cas d’usage précis, qui est de permettre aux artistes de se produire depuis n’importe où, n’importe quand. Une problématique d’autant plus d’actualité lorsque l’on remarque à quel point l’industrie musicale a subi les restrictions liées au Covid. L’autre question que nous nous sommes posée c’est : « Comment réduire au maximum la distance entre les artistes et leur public ? ». C’est comme cela qu’est né MdeeJay Club.
Quel est votre rapport à la musique ?
Alex : Pour ma part, j’ai composé beaucoup de morceaux éléctro que ce soit seul ou en collab’ avec des artistes du monde de la nuit parisienne.
Gary : C’est surtout Alex qui est axé musique ; en ce qui me concerne, j’ai un profil beaucoup plus financier et orienté crypto. J’ai notamment travaillé pour un fond d’investissement aux États-Unis.
D’où l’idée de créer un métavers musical ensemble.
Gary : Les prémices de notre réflexion ont eu lieu pendant le Covid et le premier confinement. Les gens ne pouvaient plus sortir. Les lieux de fêtes étaient fermés. Et les offres VR existantes à l’époque assez pauvres d’un point de vue réalisme.
Alex : Notre projet de métavers va permettre aux DJ les plus célèbres, ainsi qu’aux représentants de la nouvelle scène éléctro de se produire au sein dans un environnement interactif et ludique. Nous l’avons pensé comme un lieu de communion et de networking ouvert à tous.
Pour ce projet, vous êtes accompagnés par les ingénieurs de Station F.
Gary : Effectivement. Nous travaillons avec Barry’s VR. Leur expertise en design 3D nous a permis d’obtenir un résultat satisfaisant en peu de temps. Au moment de la mise en place, nous avions une envie et une conviction. Faire rayonner le savoir-faire technologique français. Et la Station F est une référence en matière d’exigence sur les start-ups qu’elle incube. Grâce au travail de cette équipe, notre métavers prend forme jour après jour pour offrir une expérience ludique et réaliste.
Que pouvez-vous nous révéler sur la première date du MDeejay club ?
Gary : On est actuellement en train de faire un concours sur notre Discord : « The Beat ». Le gagnant pourra se faire produire dans notre monde alternatif. Dans le même temps, nous travaillons sur un concert évènement, toujours dans le métavers, avec un ou plusieurs gros noms de la scène électro. Des discussions sont en cours.
Comment fait-on pour acheter un de vos NFTs ?
Gary : Deux semaines avant le premier concert, il faudra se connecter sur notre site pour le lancement officiel de notre collection NFT. Nous préviendrons les gens un peu avant, via nos canaux de communication. Les premiers arrivés seront les premiers servis.
Alex : La question que vous auriez dû nous poser, c’est pourquoi vos NFTs ? La réponse est simple : Leur utilité va au-delà d’un simple concert. Nous parlons d’avantages dans le métavers et dans la vie réelle. Nous avons déjà un partenariat avec l’Arc Paris et Casa Amore St-Tropez. Ce NFT sera le pass VIP de la scène musicale et de ses festivités !
Et pour quel montant pourrons-nous nous procurer ces NFTs ?
Gary : Nous n’avons pas encore fixé le prix. A priori, ce sera autour de 300 dollars. C’est extrêmement raisonnable dans la mesure où notre NFT a des utilités concrètes. L’idée n’est pas de faire drop les utilisateurs, mais de leur faire comprendre qu’il s’agit d’un investissement qui sera largement rentabilisé à moyen/long terme via les avantages et fonctionnalités qu’il présente.
Envisagez-vous de créer un concept de récompenses pour les participants ?
Gary : Nous sommes en train d’affiner notre business model de manière à ce que les artistes, les holders de nos NFTs et les utilisateurs soient incentivés à participer aux événements de notre métavers. Nous souhaitons lancer un jeton qui permettra de rétribuer les holders tandis que les artistes et utilisateurs pourront bénéficier d’une solution de billetterie pour leurs concerts.
C’est important pour vous, l’esprit de communauté dans le monde des NFTs et du métavers ?
Alex : Aujourd’hui, les notions de NFT et de métavers sont encore en phase de démocratisation. Mais ce qui fait la force des projets NFT, Crypto et Meta à succès, c’est la puissance des communautés. En la faisant participer et en la consultant, on génère de l’engagement et de l’implication. C’est quasiment de l’Employee Advocacy avec un pouvoir décisionnaire identique pour tous. Il y a presque une dimension idéologique sociale !
Les détenteurs de NFTs rares pourront bénéficier d’avantages, se voir offrir un pack de réalité virtuelle avec un ordinateur et des lunettes de Réalité Virtuelle…
Alex : Oui, cela concerne les premiers propriétaires des 200 NFTs les plus rares de notre collection. Mais nous n’allons pas donner des casques VR et des ordinateurs portables à chaque fois que le NFT va s’échanger ou être acheté par quelqu’un d’autre. Seuls les premiers détenteurs de ces NFTs recevront ce pack.
Gary : Le deal concerne les plus rares, surtout parce que la VR est très difficile à déployer aujourd’hui. Pour un grand nombre de personnes, c’est pratiquement impossible. Nous allons permettre une expérience VR Test dans notre métavers. Mais ce sera limité à 40 ou 50 personnes dans un premier temps.
De quoi le NFT est-il le déclencheur ?
Alex : Voyez notre NFT comme un certificat d’authenticité, un symbole d’appartenance dans le métavers et le sésame bientôt indispensable des villes de fêtes comme Paris, Saint-Tropez, New-York, Ibiza, Tel-Aviv et Mykonos.
Vous donnez autant d’importance à l’expérience physique qu’au digital ?
Gary : Clairement. Sans utilité, un projet n’est rien. On a voulu faire des partenariats en amont du projet pour venir en renforcer la valeur et la crédibilité. De grandes maisons nous font confiance ! Nous avons un métavers prêt à entrer en fonction. À nous de transformer l’essai dans le réel. Et ce qui est valable pour nous doit également l’être pour tous les projets « sérieux ».
Où vous voyez-vous dans cinq ans ?
Alex : Difficile à dire, mais nous avons clairement pour objectif de devenir une référence de l’événementiel musical en ligne tout en permettant aux nouvelles générations d’artistes de gagner en visibilité et de lancer leurs carrières. Si ce n’était que moi, je vous dirais numero un… mais Gary est beaucoup plus prudent que moi (rires)… c’est aussi pour ça que notre duo fonctionne.
Par Theo Lilin
LA REVANCHE DES ARTISTES
Malmenées depuis le début des années 2000, les finances liées à la musique se porteront mieux grâce aux NFT. Explications.
Gary : « Les artistes sont de moins en moins rémunérés par les plateformes de streaming, et pas de façon équitable. De plus en plus d’artistes essayent de retrouver leurs droits. C’est pour cela que la Blockchain à un grand intérêt, elle permet de mieux les rémunérer. On peut parler de la plateforme Audius, qui ressemble à Spotify, mais avec des artistes indépendants. »
Alex : « L’objectif premier est que des artistes extrêmement connus, qui veulent faire un show dans un métavers, nous choisissent, parce que l’expérience n’aura rien à voir avec tous les autres métavers existants. Demain, si on a DJ Snake qui envisage de faire un show dans le métavers, on veut qu’il choisisse le nôtre pour toutes ces raisons-là. »