LUJIPEKA, MÉLOMANIAC POP : « DE LA MÉLANCOLIE À L’EXPLOSION »

Après une carrière avec ses potes du collectif  Columbine, le rappeur rennais Lujipeka débarque au Bon Marché Rive Gauche le 24 mai. Interview en solo.  

À l’occasion des 30 ans des Vieilles Charrues et des 170 ans du Bon Marché Rive Gauche, le grand magasin organise une série de concerts gratuits au travers d’un warm-up inédit – l’exposition « Un Air d’Été, invité d’honneur Les Vieilles Charrues » est à retrouver en magasin, jusqu’au 19 juin. 

Vous serez en concert au Bon Marché Rive Gauche le 24 mai. Un message pour le public qui viendra vous écouter ?
Lujipeka : J’espère que vous allez kiffer ! Ça s’organise dans le cadre des 30 ans des Vieilles Charrues, le festival de cœur de tous les Bretons, donc ça ne peut être que du plaisir. 

Quel est l’endroit le plus inhabituel où vous avez donné un concert ?
Pour mon summer tour, j’ai fait la tournée des parkings de plages dans un van, juste avant que les concerts reprennent. 

Dans votre titre « Pas à ma place », on vous voit entouré de fans dans un bain de foule. C’est ça la recette d’un bon concert ?
La proximité avec les gens a toujours été primordiale pour moi. Discuter avec le public après, et même pendant le concert, quand je descends dans la foule, c’est ce qui garantit une bonne ambiance. C’est cette alchimie qui définit un bon concert. On est là pour partager des émotions et je me donne à fond pour transmettre mon énergie. 

Comment vos concerts en solo diffèrent-ils de ceux avec votre groupe ?
Columbine, c’était mon centre de formation, on y allait tête baissée et on donnait tout sur scène. Avec le temps, j’ai appris à créer un vrai show, à poser l’ambiance et ne pas être tout le temps au maximum.

Un concert où vous avez pris une claque ?
J’aime beaucoup Tyler, The Creator pour la manière dont il raconte ses histoires avec justesse et pour sa présence scénique. 

Quel genre de spectateur de concert êtes-vous ?
J’étais toujours prêt à faire des pogos dans la foule, mais pas là pour analyser les artistes sur scène. Maintenant, je suis un peu plus curieux, j’analyse, un peu, ce que font les autres. 

Que souhaitez-vous transmettre à vos fans pendant vos lives ? 
Si je fais des albums parfois tristes avec des paroles nihilistes, j’ai envie que ce soit l’exact inverse en concert. Je veux que tout le monde s’amuse, moi le premier. Les ambiances tristes m’inspirent pour écrire, mais quand je suis sur scène, je passe de la mélancolie à l’explosion.

Le futur des concerts, c’est sortir des scènes traditionnelles ?
C’est important de déconstruire l’idée que l’on se fait d’un concert. Me produire dans des endroits insolites, ça fait partie de mon identité depuis mes débuts, que ce soit au Bon Marché Rive Gauche, ou ailleurs. C’est aussi bien de faire des festivals que des showcases ou des concerts dans la rue, il n’y a plus de limites ! 

Le 17 juillet, vous jouerez aux Vieilles Charrues pour les 30 ans du festival. 
J’y ai déjà joué avec Columbine, ce seront mes premières Charrues en solo. En tant que Breton, c’est un festival que j’adore : on va essayer de faire ça bien ! 

Lujipeka en concert le 24 mai au Bon Marché Rive Gauche

Découvrez l’exposition « Un Air d’Été, invité d’honneur Les Vieilles Charrues » en magasin et sur le site internet, jusqu’au 19 juin


Entretien 
Violaine Epitalon
Photo Alexandre Lasnier