EDEN LEVIN « UNE SORTE DE DÉFOULOIR »

Eden Levin

À tout juste 25 ans, Eden Levin est l’auteur de Jeudi, l’histoire d’un affrontement politico-absurde entre collectifs de théâtre révolutionnaires.

Légende photo : DES PIEDS ET DES MAINS_ Eden, qui s’est inspiré du monde du théâtre pour son premier livre, porte des accessoires de marionnettiste. 

Tes débuts ?
Eden Levin : Enfant, je n’étais pas un très grand lecteur, sauf de bande-dessinée, puis ado je me suis mis aux nouvelles d’horreur et de science-fiction et j’ai commencé à en écrire.

Ton premier livre ?
Pendant mon master de création littéraire, j’avais commencé un objet conceptuel, un mélange entre la nouvelle, le théâtre et l’auto fiction, mais très ennuyeux. À côté, j’écrivais un autre texte, une sorte de défouloir. Au bout d’un moment, il a pris le dessus.

Ton processus d’écriture ?
C’est quelque chose que j’aime faire intuitivement. C’est un jeu d’amusement et de curiosité. C’est avoir une page blanche devant soi et se lancer avec les mots qui tombent sous les doigts… Je me laisse souvent guider par un personnage ou par un lieu que je décris.

L’histoire ?
Les personnages étaient ces trois petits étudiants en théâtre se laissant guider par la confusion environnante. En tirant ces thèmes vers l’extrême et l’absurde, une grande violence et des sujets plus politisés ont surgi ! Ça a été nourri par un sentiment d’impuissance politique face au chaos qui nous entoure.

Qu’est-ce que tu attends de la sortie de ton livre ?
J’espère qu’il sera lu ! Et puis qu’après tout ça, j’aurai l’énergie d’écrire d’autres textes.

Faire partie de la rentrée littéraire ?
L’idée d’être écrasé aux côtés d’Amélie Notomb et Virginie Despentes m’a fait peur. Mais je me suis rendu compte que c’était un moment qui permettait aux livres de bouger, et de rencontrer toutes ces personnes qui sont essentielles à la chaîne du livre.

Jeudi ( Editions Notabilia/Noir sur Blanc, 336 pages, 22 €)

 

Par Anna Prudhomme
Photo : Arnaud Juhérian