CAMILLE ETIENNE : ÉCO-WARRIOR

Camille Etienne

POWERLIST TECHNIKART : LES 100 QUI PEUVENT SAUVER 2021

Originaire de Savoie, cette fille de la nature s’est fait connaître sur Instagram sous le pseudonyme « Graine de possible ». Après avoir suivi des études à Sciences Po, elle se lance à corps perdu dans l’activisme écolo. Sur son compte, épaulée par des cerveaux du GIEC (le groupe d’experts sur l’évolution du climat), elle fait de la vulgarisation scientifique sur des sujets environnementaux. Lorsqu’elle n’est pas sur le terrain (ou sur le plateau de France 2 pour invectiver Christophe Béchu – notre transparent ministre de la Transition écologique, elle pratique le lobbying politique. Intermittente du spectacle pour gagner son pain, elle produit des courts-métrages (« il ne faut pas passer seulement par les chiffres »). Porte-parole d’une génération révoltée (elle cite le mythe de Sisyphe), Camille prône la désobéissance civile – non-violente – et appelle à rejoindre le mouvement. Technikart s’est enrôlé.

Ton haut fait de l’année 2022 ?
Le blocage de l’assemblée générale de TotalEnergies. Et nos victoires, notamment en ce qui concerne la position du Président sur l’interdiction complète de l’exploitation minière des fonds marins.

Quoi de prévu pour 2023 ?
Un documentaire :  avec deux amis, nous sommes partis en Islande en voilier pendant deux semaines. Nous avons accompagné une équipe qui étudiait l’émigration des cétacés.

Ton ambition ?
Comprendre l’apathie générale, réveiller les inactifs, les 3,5 % de la population nécessaires pour renverser l’ordre établi.

Une devise ?
Je suis assez peu mantra.

Plutôt dans l’action, comme Sisyphe ?
Oui,
mais j’aimerais qu’il fasse retomber son caillou de l’autre côté (rires). Effectivement, je dirais que notre espoir vient de l’action. Nous sommes là pour combattre l’apathie générale !

Un espoir pour l’année prochaine ?
Quand je vois l’impact que l’on est capable d’avoir lorsque l’on est collectif et stratégique, je suis loin d’être désemparée.


Par Violaine Epitalon
Photo : Gabrielle Langevin