TEST : COMMENT GÉRER VOTRE N+1 DÉPRESSIF ?

n+1 depressif

Après l’éco-anxiété de votre sœur, vous devez à présent dealer avec les doutes et les névroses de votre manager. Déjà que l’ambiance de l’open-space était merdique… No panic, voici quelques conseils pour tirer avantage de la situation.

Légende photo : AU BOUT DU ROUL’_ Vous avez un coup de mou ? Ne faites (surtout) pas comme Armond, le directeur de l’hôtel dans « White Lotus » (HBO). Verser dans les drogues et dans l’alcool ne vous servira à rien. Suivez plutôt nos conseils, tournez-vous vers cet employé qui vous ouvre grand les bras. Il ne veut que votre bien.

Vendredi soir, vous bouclez les derniers dossiers de la semaine quand vous entendez d’agaçantes jérémiades dans le couloir. Qui a ramené son mioche ? Personne. C’est votre manager en boule sur le sol, dans le noir. Partagé entre fascination morbide et légère empathie, vous l’interrogez. Le diagnostic est sans appel : il est en dépression.

1) DEVENEZ SON ALLIÉ
C’est la première étape, mais aussi la plus chiante. Être le bras droit de votre manager nécessite de l’écouter pleurnicher toute la sainte journée. Un budget mouchoir est à prévoir. Une fois que vous êtes dans les petits papiers de votre supérieur et que vous connaissez chaque détail de sa vie morose, le plan va pouvoir se mettre en marche.

2) DEVENEZ IRREMPLAÇABLE
Vous êtes sa lumière dans l’obscurité, son phare au milieu de la houle. Ce qui est pratique dans un contexte de relations professionnelles, puisqu’à présent vous êtes invirable. Des opportunités intéressantes vont commencer à se présenter à vous, n’hésitez-pas une seconde. Attention cependant à votre charge mentale, manipuler, ça fatigue.

3) FAITES FRUCTIFIER VOS EFFORTS
Ne commencez pas à culpabiliser, vous faites du super boulot pour l’ambiance de la boîte. Vous méritez d’ailleurs d’être récompensé. En revanche, refusez le poste d’happiness manager qui risque de sauter une fois votre N+1 guéri. Ou alors, acceptez-le et maintenez la tête de votre boss dans l’eau. Tout dépend de la fiche de paie.

4) PRENEZ LES RÊNES DE L’ENTREPRISE
Votre boss doit cependant toujours se croire à la tête des décisions. Alors qu’en réalité, c’est vous qui agissez dans l’ombre. En d’autres termes, gaslightez-le sans ménagement. Si son entourage commence à se douter de quelque chose, isolez-le. Mais non, vous n’êtes pas un PN… vous avez juste de l’ambition !

5) INTÉGREZ SA VIE PERSO
Puisqu’il a divorcé sous vos bons conseils, vous avez le champ libre pour devenir sa nouvelle famille. Ses enfants étaient le dernier rempart à votre emprise, ils sont maintenant radiés des repas du dimanche. Si votre boss est Logan Roy, jouez la carte de la marâtre à fond, ça paye. Si c’est plus Michael Scott, alors restez dans la chambre voisine.

6) TUEZ-LE
Malgré tous vos efforts pour que votre boss reprenne des couleurs, il broie toujours du noir. C’est pas faute d’avoir essayé, mais s’il ne veut pas guérir vous ne pouvez pas le forcer. En revanche, vous pouvez lui rendre ce dernier service, puisqu’il vous le demande si gentiment… Réglez les derniers détails de la succession en amont, l’organisation avant tout.

7) ALLEZ CHEZ LE PSY
Toute cette histoire vous a beaucoup touché. La perte de votre patron n’a pas été simple pour l’entreprise et vous sentez que votre moral est à plat. Maintenant que vous êtes le nouveau DG, vous devez être en pleine forme. Prenez garde à ce salarié qui devient un peu trop gentil avec vous, il vous manipule sûrement.

Verdict : vous avez passé trois de ces étapes, félicitations votre honorable (et sanguinaire) lutte contre le patronnât est sur la bonne voie.

 

Par Fanny Mazalon