LADY YE : MAIS QUI HABILLE BIANCA ?

Bianca Censori

Vous l’avez sûrement remarqué : Madame Kanye West ne manque pas une occasion de se montrer très légèrement vêtue (stylisme : Ye) dans un lieu exotique. Et si ces happenings marquaient leur retour dans la mode mainstream ?

L’été dernier, après avoir indigné nos voisins italiens pour avoir été surpris en train de mimer une gâterie sur un vaporetto à Venise, le couple Ye-Bianca a multiplié les esclandres. Les tourtereaux (46 ans pour lui, 28 pour elle) ont ensuite déambulé dans les rues de Florence : lui en chaussettes, vétu de noir, masquant son visage d’un tee-shirt, et elle, en collant chair et escarpins, avec un simple coussin violet pour masquer sa poitrine (coussin gentiment emprunter dans la suite royale du palace Four Seasons).

De retour aux States, le duo se fait remarquer, flânant à travers les allées de la Art Basel Miami. Le look de Bianca pour la foire préférée des oligarques pressés et des népo-riches ricains ? Un body nude transparent, des talons aiguilles en verre, une toque en fourrure et, dans ses mains, un gros ours en peluche. Quant à son mari, il réitérait son concept original de chaussettes sans chaussures (blanches, cette fois-ci), accompagnées d’un châle blanc sur la tête. Tout cela sous les yeux ahuris des visiteurs…

Entreprise relooking

Mais qui habille Bianca Censori (ci-dessus), cette Australienne fraîchement diplômée de l’Université de Melbourne (elle y a obtenu un master d’architecture) ? Il semblerait que Ye soit le premier styliste de sa femme. Les mauvaises langues disent qu’il lui impose également un régime alimentaire particulier, un entraînement strict et l’interdiction de s’exprimer… Ce qui est sûr, c’est que Ye remodèle sa femme à son image pendant son temps libre – se la jouant davantage Docteur Maboul avec son laboratoire d’expérimentation créatif que Pygmalion avec sa muse.

Pour mener à bien son entreprise relooking, Ye collabore étroitement avec des stylistes et designers de renom : Francesco Rossi, directeur créatif de Marni ou encore Mowalola Ogunlesi, l’ancienne DA du projet Yeezy/Gap, qui a maintenant sa sulfureuse griffe éponyme. Qu’est-ce à dire ? Alors que la plupart des grands acteurs de la mode branchée avaient pris des mesures de distance drastiques envers Ye après ses sorties ultra-border (récemment, c’est Amanda Sanders, la personnal shopper la plus plébiscitée des stars US, qui a déclaré que les choix de Ye n’étaient ni cools, ni sophistiqués, mais seulement ridicules…), certains semblent pourtant enclin à le réintégrer dans la fashion-sphère – mais jusqu’où ?

Dérapage sous kéta

« Kanye West est l’un des esprits les plus créatifs du monde ». La phrase est de Bjørn Gulden, nommé en janvier à la tête d’Adidas. Dans une interview-podcast avec le CEO de Norges Bank Investment Management, le dirlo Norvégien d’Adidas partage son admiration pour le rappeur et exprime ses regrets quant à l’arrêt de la collab’ avec la marque (causée par le dérapage sous kéta de la star en mai dernier). Ye connaîtrait-il un retour en grâce ?

N’empêche : percer chez les ricaneurs d’Instagram et faire de sa femme sa nouvelle égérie perso, ça reste un peu leg’ quand on veut récupérer le respect de l’industrie de la mode. Mais, Ye, ce génie du marketing moderne a déjà fait beaucoup avec beaucoup moins.

 

Par Max Malnuit